Un film à sketchs horrifiques conçu par des maitres du genre qui tente de moderniser la formule en y ajoutant humour et musique.
The Monster Club (1981)
(Le club des monstres)
Réalisé par Roy Ward Baker
Ecrit par Edward Abraham et Valerie Abraham
Avec Vincent Price, John Carradine, Barbara Kellerman, Simon Ward, Donald Pleasence, Britt Ekland, Patrick Magee, James Laurenson, Richard Johnson,…
Direction de la photographie : Peter Jessop / Production design : Tony Curtis / Montage : Peter Tanner / Musique : Douglas Gamley, John Georgiadis, Alan Hawkshaw,
Produit par Milton Subotsky pour Sword & Sorcery et Chips Productions
Horreur / Comédie / Musique
UK
Un soir, dans une ruelle mal éclairée, L’écrivain R. Chetwynd-Hayes (John Carradine) est abordé un soir par un homme affamé. Il accepte de l’aider mais l’homme étant un vampire du nom d’Eramus (Vincent Price), il s’alimente en lui plantant les crocs dans le cou ! Reconnaissant et découvrant que son sauveur est en fait un grand écrivain d’épouvante, il l’invite à l’accompagner dans un club très spécial, le club des monstres !
Au début des années 80, Milton Subotsky, l’un des co-fondateurs de la Amicus qui a rencontré le succès dans les années 70 notamment grâce à ses films horrifiques à sketchs, décide de remettre le couvert dans ce genre qui semble désormais appartenir au passé.
Pour son nouveau projet, il fait revenir plusieurs stars de l’horreur, Vincent Price, John Carradine et Donald Pleasance. Un casting pour le moins alléchant, d’autant que d’autres figures connues de l’horreur made in UK sont également au rendez-vous : Britt Ekland (The Wicker Man), Simon Ward (Frankenstein Must be Destroyed, Dominique,..) ou encore Patrick Magee (The Fiend). Même si d’autres acteurs voulus par Subotsky n’ont pas pu ou voulu participer : Klaus Kinsi, Peter Cushing, Christopher Lee,…
Quant à la réalisation, Subotsky la confie au vétéran Roy Ward Baker (dont ce sera le dernier film) qui a signé plusieurs opus pour la Hammer (dont les excellents « Quatermass and the Pit » et « Dr Jekyll & Sister Hyde« ) mais aussi deux des anthologies horrifiques produites par Amicus : « Asylum » (1972) et « The Vault of Horror » (1973).
Les sketchs sont basées sur les histoires horrifiques de l’écrivain anglais prolifique d’histoires d’horreur R. Chetwynd-Hayes qui est donc également l’un des personnages du film et dont le rôle est incarné à l’écran par John Caradinne.
Pour attirer la nouvelle génération, Subotsky décide de moderniser la formule, en ajoutant des numéros musicaux par de jeunes artistes, joués en live dans le club privé des monstres et rajoute pas mal d’humour.
« The Monster Club » a malheureusement été un échec cuisant à sa sortie. Les groupes choisis n’avaient plus suffisamment la côte à la sortie du film pour attirer le public plus jeune attendu. Et le mix film d’horreur. comédie et film musical n’a pas convaincu. Ironiquement, c’est l’Américain George A. Romero qui arrivera l’année suivante à trouver du succès avec une anthologie horrifique avec un mélange de comédie et d’horreur « Creepshow » (1982).
Pourtant il y a beaucoup de choses à aimer dans « The Monster Club ». Au-delà de revoir ce duo d’anciennes star de l’horreur, Vincent Price et John Carradine, et de les voir danser (!), les numéros musicaux ont plutôt bien vieillis et les sketchs sont réussis (surtout ceux du vampire et des humgoo, croisement de goules et d’êtres humains) qui nous proposent des histoires mises au goût du jour autour de monstres parfois connus et d’autres moins.
Et en bonus, le film utilise des illustrations de l’un des plus grands artistes de comics britannique, John Bolton, notamment dans le sketch sur les goules où ses dessins sont utilisés pour raconter en flash back l’arrivée des goules dans le village (sketch Humgoo).
Bref, comme d’autres films d’horreur gothiques tardifs, tels « House of the Long Shadows » (1983), il a essentiellement pour défaut d’être arrivé un peu tard, mais ça n’enlève rien de ses qualités, fussent-elles surannés.
Combo Blu-ray/DVD. Studio Elephant Films (2014). Version originale sous-titrée en français et version française. Bonus : interviews