Horreur:
Terrence Fisher et Jimmy Sangster

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4
On 7 novembre 2021
Last modified:30 novembre 2022

Summary:

Une suite au premier Frankenstein produite en un temps record, mais la qualité n'en pâtit pas même si cette fois-ci le succès sera moindre.

Une suite au premier Frankenstein produite en un temps record, mais la qualité n’en pâtit pas même si cette fois-ci le succès sera moindre.

The Revenge of Frankenstein (1958)

(La Revanche de Frankenstein)

Réalisé par Terence Fisher

Ecrit par Jimmy Sangster avec des dialogues complémentaires de Hurford Janes et George Baxt

Avec Peter Cushing, Francis Matthews, Michael Gwynn, Eunice Gayson,…

Directeur de la photographie : Jack Asher / Production design : Bernard Robinson / Montage : Alfred Cox / Musique : Leonard Salzedo

Produit par Anthony Hinds pour Hammer Film Productions et Columbia Pictures

Horreur

90mn

UK

Condamné à la guillotine suite aux exactions du monstre qu’il avait créé et les siennes, le Baron Frankenstein (Peter Cushing) s’est échappé grâce à l’aide de son assistant Karl. Le baron va s’installer dans une nouvelle ville sous le nom de Dr Stein et continue ses expériences. Un jeune docteur Hans Kleve (Francis Matthews) le reconnait et le convainc de l’embaucher. Ensemble ils installent le cerveau de Karl, volontaire car infirme, dans un nouveau corps (Michael Gwynn). Impatient de vivre sa nouvelle vie, Karl s’enfuie car il ne veut pas devenir un monstre de foire. Mais son corps n’est pas prêt…

Avant même la sortie de The Curse of Frankenstein (Frankenstein s’est échappé, 1957), la Hammer avait mis en chantier une suite.  Pas facile vue la fin du précédent épisode, mais Jimmy Sangster, scénariste du premier, va trouver une solution, et c’est un prêtre qui va se faire couper la tête  à la place du fameux baron !

Terence Fisher est de retour derrière la caméra et Peter Cushing devant. Ils ne vont pas jusqu’à faire revenir Christopher Lee dans la peau du monstre, celui-ci est définitivement mort, et il dégotte enfin le premier rôle cette même année dans « Dracula ». Toujours économe, la Hammer réutilise certains des décors de ce dernier, dont le tournage s’est achevé quelques jours plus tôt, pour « The Revenge ».

Dans la peau du monstre, la Hammer embauche Michael Gwynn, homme de théâtre de formation classique qui n’aime pas trop le cinéma. Il tournera quand même deux autres fois avec la Hammer pour des petits rôles dans « Never Take Sweet from A Stranger » (1960) et « Scars of Dracula » (1970). Il est excellent dans le rôle du nouveau corps de Karl, encore une expérience du Dr Frankenstein qui vire au cauchemar, terrorisé quand il ressent une envie de chair humaine et que ses anciens handicaps reviennent malgré le changement de corps.

Toujours obsédé par sa quête, cette fois-ci le Dr Frankenstein a un meilleur contrôle de lui-même et évite les meurtres. Il n’a pas l’intention de griller sa couverture, et pioche les membres dans son hôpital pour pauvres.

Pour une suite faite relativement vite (à peine plus d’un an sépare la sortie entre le premier et le deuxième Frankenstein), « The Revenge » est une vraie réussite, avec l’ajout de pointes d’humour macabres rajoutées par l’Américain installé à Londres, George Baxt (il signera plus tard plusieurs films d’horreur dont « The City of the Dead« , « The Shadow of the Cat » ou encore « Night of the Eagle« ).

Parallèlement au tournage de « Revenge », Tony Hinds tente de vendre le concept d’une série « Tales of Frankenstein » aux Américains. Un pilote est réalisé (avec Anton Diffring qui jouera le rôle principal dans « The Man Who Could Cheat Death« ) mais le projet tente rapidement à l’eau. Trop Anglais, trop gothique.

« Revenge of Frankenstein » rencontra un succès bien moindre par rapport au premier épisode. La Hammer attendra six ans pour remettre en scène le « bon » docteur avec « The Evil of Frankenstein » (1964).

Blu-ray/DVD/livret ESC Editions (2018). Version originale sous-titrée en français et version française. Bonus : présentation de la Hammer par Nicolas Stanzick (5mn), « Frankenstein ne meurt jamais » par Gilles Penso  (24mn), « Le matérialisme fantastique » par Nicolas Stanzick (26mn) et « Terence Fisher par-delà le bien et le mal » par Noël Simsolo (20mn). Livret de 16 pages