Un jeune Anglais, fan de moto, rêve de détrôner le champion américain des cascadeurs sur deux roues ! Tout un programme !

Riding High (1981)

Réalisé par Ross Cramer

Ecrit par Ross Cramer et Derek Ford

Avec Eddie Kidd, Irene Handl, Murray Salem, Marella Oppenheim, Bill Mitchell, Ken Kitson,…

Directeur de la photographie : Brian Tufano / Production design : Keith Wilson / Montage : John Jympson / Musique : Paul Fishman

Produit par Michael et Tony Klinger

Sport / Comédie

UK

Le cinéma britannique compte son lot de films sur les deux roues. Parfois, dans le domaine réaliste comme Dirk Bogarde qui tente de fuir sa condition d’ouvrier grâce à des courses de moto dans « Once a Jolly Swagman » (1949). Ou alors côté fantastique, les motards zombies de « Psychomania » (1973) et la moto vampire de « I Bought a Vampire Motorcycle » (1990). Sans oublier l’érotisme psychédélique de « The Girl on The Motorcycle » (1968).

Malgré son affiche au ton très SF (voir ci-contre), « Riding High » penche lui entre réalisme social (au ton léger) et comédie (fantasque). On y suit le destin d’un jeune homme qui vit seul avec sa grand mère dans une petite ville côtière. Passionné de moto, il effectue des livraisons pour vivre mais son rêve est de devenir un cascadeur comme l’Américain Judas S. Chariot, actuellement en tournée en Angleterre. Avec l’aide de ses amis, il décide de tout faire pour affronter l’Américain malgré son inexpérience et les obstacles semés sur son chemin par l’imprésario de la star.

L’idée du film est venue à Derek Ford, un scénariste et réalisateur spécialisé dans le film d’exploitation à petit budget que ce soit dans l’horreur et l’érotisme (voire les deux en même temps). Ford a été impressionné par la personnalité et le palmarès d’Eddie Kidd, un jeune cascadeur à deux roues de 20 ans, un surdoué qui a démarré sa carrière à l’âge de 14 ans.

Ford prépare un premier jet du scénario, mais se fait rapidement doublé par Tony Klinger (fils de Michael Klinger, producteur entre autres de « Get Carter« ). Klinger quadruple le budget initialement prévu, embauche un nouveau venu Ross Cramer pour réécrire le scénario et réaliser le film, et décide de mettre le paquet sur la bande originale (Police, Dire Straits, The Pretenders,…).

Si « Riding High » est largement oublié aujourd’hui (et a été un échec à sa sortie), il vaut le coup d’oeil. Son humour potache joue parfois contre lui, mais le film bénéficie de jolies scènes à deux roues dans des paysages de l’Angleterre post industrielle et de personnages hauts en couleurs (dont la grand mère jouée par l’inénarrable Irene Handl et l’ignoble imprésario joué par l’américain Murray Salem).

Evidemment Eddie Kidd interprète lui-même ses cascades dont le saut final d’un pont en ruine sur le fleuve Blackwater dans l’Essex (cascade reproduite sous tous les angles de caméra imaginables). Scène qui fut également tournée en dernier… au cas où ! Le cascadeur continuera une carrière bien remplie dans les spectacles et compétitions des deux côtés de l’atlantique ou devant la caméra (notamment pour des James Bond). Jusqu’à ce qu’un accident en 1996 l’oblige à prendre sa retraite.