Un film de vampires à la sauce eighties où le vampirisme est une parabole du sida. Mais ça ne suffit pas à rendre ce film fauché du multirécidiviste Charlie Steeds passionnant

Vampire Virus (2020)

Réalisé par Charlie Steeds

Ecrit par Charlie Steeds d’après une histoire de Sam Ashurst, Jerome Reygner-Kalfon et Sebastien Semon

Avec Natalie Martins, Jéssica Alonso, Peter Lofsgard, Derek Nelson,…

Direction de la photographie : Charlie Steeds / Montage : Charlie Steeds / Musique : Matt Akers

Produit par Charley McDougall, Jamie McLeod-Ross, Jerome Reygner-Kalfon, Sebastien Semon et Charlie Steeds

Horreur

80mn

UK

Jennyfer (Natalie Martins) est une jeune femme accaparée par son travail, qui n’a aucune vie sentimentale. Sous la pression de ses amies et de son colocataire homosexuel Jack (Peter Lofsgard), elle accepte de sortir en boite. Elle a une aventure d’un soir avec l’ensorcelante Izabella (Jéssica Alonso), mais le lendemain matin elle se réveille dans l’arrière-cour de la boite de nuit et a une étrange marque sur le ventre.

Charlie Steeds, scénariste, réalisateur, directeur de la photographie et co-producteur de « Vampire Virus » est une figure bien connue dans la production de films d’horreur à petit budget depuis 2016. Chaque fois, il change d’approche en tentant de couvrir tous les déclinaisons horrifiques : après le film de maison hantée gothique « An English Haunting » (2020) et le mix de blaxploitation et de film de rednecks avec « Death Ranch » (2020) – entre autres -, voici qu’il s’attaque au film de vampire à la sauce eighties avec « Vampire Virus ».

L’action est censée se dérouler aux Etats Unis, mais le film a bien entendu été tourné en Angleterre, avec un casting fait d’habitués des productions de Steeds et de quelques nouvelles têtes. Steeds évite de montrer trop d’extérieurs (à part quelques vues urbaines pas trop ou même les voitures de policiers pour donner un semblant d’illusion.

Couleurs criardes, musique omniprésente, le film veut afficher un certain style. De même, ici le vampirisme est une sorte de virus qui se transmet via morsure, de préférence via des orgies sexuelles. Vous n’aurez pas besoin de réfléchir trop pour voir le parallèle avec le sida (d’où le style eighties je suppose). Malheureusement pour eux, nos vampires sont des victimes idéales, autant que des prédateurs, qu’on peut abattre d’un simple coup de fusil.

Dans l’ensemble, parmi les productions de Steeds, « Vampire Virus » fait plutôt partie du fond du panier. Le scénario est guère convaincant (la scène d’introduction est assez ridicule), le manque de moyens trop évident et le jeu des acteurs médiocre au mieux.

En France, « Vampire Virus » est disponible sur Amazon Prime à date de janvier 2022.