La 36e édition du festival de Dinard se déroulera du 1er au 5 octobre 2025. Et on en connait désormais l’affiche ainsi que le président du jury : Rupert Everett.

L’occasion de faire une petite biographie de Rupert Everett comme acteur, mais aussi scénariste, réalisateur, producteur et écrivain !

Rupert Everett est né à Norfolk en 1959 dans un cercle familial confortable. Mais l’enfant est rebelle et ses parents acceptent qu’il aille à Londres à 16 ans pour être formé au métier d’acteur à la Royal Central School of Speech and Drama. Honorable institution dont il est renvoyé. Il rejoint alors la troupe d’avant garde du Citizen’s Theatre en Ecosse.

A partir de 1982, il décroche quelques petits rôles à la télévision britannique avant de faire des débuts cinématographiques tonitruants en 1984. Il est découvert, en même temps que Colin Firth, dans le film « Another Country » (il y reprend un rôle qu’il avait défendu sur les planches trois ans plus tôt).

Sa prestation l’année suivante dans le drame « Dance with a Stranger » de Mike Newell va confirmer son statut de star montante et on va bientôt le retrouver à l’affiche de films divers et variés à travers le monde : en Australie en 1986 avec « The Right Hand Man » de Di Drew, en Italie en 1987 avec « Cronaca di una morte annunciata » de Francesco Rosi, aux Etats-Unis avec le film musical « Hearts of Fire » (1987) aux côtés de Bob Dylan,…

En 1989, il tourne « Tolérance » en France et s’installe à Paris. Everett annonce publiquement qu’il est homosexuel (ce qui requiert du courage dans les années Sida) et publie en 1992 un premier roman « Hello, Darling, Are You Working? ». En 1990, il tourne dans le thriller réalisé par Paul Schrader « The Comfort of Strangers » sur un scénario d’Harold Pinter.

Rupert Everett est très éclectique dans ses choix et il arrive plus d’une fois qu’on le retrouve dans un projet inattendu. C’est le cas avec l’excellente comédie horrifique « Dellamorte dellamore » (1994) de Michele Soavi, devenue culte. Il n’hésite pas à prendre des rôles secondaires dans des films ambitieux :  « Prêt-à-Porter » (1994) de Robert Altman, « The Madness of King George » (1994), « Shakespeare in Love » (1998).

Mais c’est surtout le triomphe de la comédie américaine « My Best Friend’s Wedding » (1997) de PJ Hogan où il partage l’affiche avecJulia Roberts et Cameron Diaz qui va le remettre sur le devant de la scène. Il retrouvera le réalisateur dans « Unconditional Love » (2002) avec Kathy Bates.

On ne s’étonnera pas de retrouver Everett au générique de deux adaptations d’Oscar Wilde signées Oliver Parker « An Ideal Husband » (1999)  et « The Importance of Being Earnest » (2002). Ce fan du célèbre dandy et génie littéraire ira jusqu’à écrire le scénario, réaliser et interpréter Oscar Wilde dans un film biographique très réussi « The Happy Prince » (2018) . Il aura aussi l’occasion d’interpréter Oscar Wilde et de jouer ses pièces sur les planches, aussi bien à Broadway que dans le West End.

A la fin des années 90, il s’aventure dans les films familiaux (Inspecteur Gadget, 1999) ou prête sa voix à des films d’animation (c’est lui le prince charmant dans « Shrek »). Il ne néglige pas non plus la télévision avec des participations à la série culte de SF « Black Mirror » (2011), une autre série adaptée du « Roman de la Rose » (2019), la sitcom « Quacks » (2017), la comédie dramatique « Adult Material » (2020) ou encore dans les mini-séries « Parade’s End » (2012) et « The Other Wife » (2012). Il a également présenté des documentaires pour Channel 4.

Il publie ses mémoires en 2006 avec « Red Carpets and Other Banana Skins ». En 2007 et 2009, il participe à la production de deux films (dans lesquels il joue également), remakes modernes de la fameuse série de films comiques des années 50 et 60 « St. Trinian’s » qui se déroulent dans une pension privée pour jeunes filles.

Dernièrement, on l’a croisé dans la peau du duc de Wellington pour le « Napoleon » (2023) de Ridley Scott, mais aussi dans un épisode de la série de Netflix « Emily in Paris » (2024). Eclectisme, quand tu nous tiens !