Un film de maison hantée réussi avec un personnage central crédible et intéressant mais qui ne fait jamais la part entre rêve et réalité

Dream Demon (1988)

Réalisé par Harley Cokeliss

Ecrit par Christopher Wicking et Harley Cokeliss

Avec Jemma Redgrave, Kathleen Wilhoite, Timothy Spall, Jimmy Nail, Mark Greenstreet,…

Direction de la photographie : Ian Wilson / Production design : Hugo Luczyc-Wyhowski / Direction artistique : Malcolm Stone / Montage : Ian Crafford et David Martin / Musique : Bill Nelson

Produit par Paul Webster

Tourné à Lee International Studios

Horreur

89mn

UK

Diana (Jemma Redgrave) vit un rêve éveillé. Elle est sur le point de se marier avec un beau jeune homme et héros de la guerre de Farklands, Oliver (Mark Greenstreet). Son père lui a offert une splendide maison londonienne. Pourtant, alors qu’elle se consacre aux préparatifs du mariage, elle est hantée par des cauchemars. Est-ce une réaction normale à la peur du mariage, elle qui est vierge ? Harassée par un duo de journalistes inquisiteurs Russell (Timothy Spall) et Paul (Jimmy Nail), elle est défendue par Jenny (Kathleen Wilhoite), une jeune américaine qui se sent liée à la maison où vit Diana. Mais ses cauchemars sont de plus en plus réalistes, et prennent une tournure sinistre quand le Russell disparait alors qu’elle a rêvé de sa mort.

Diana est une jeune femme promise au plus beau des mariages. Pourtant, quelque chose cloche. Souffre-t-elle de troubles psychologiques ? Ou se passe-t-il vraiment quelque chose de pas net dans cette vaste maison bourgeoise londonienne ? Et qui est Jenny, cette jeune femme branchée en quête de son passé en Angleterre avant qu’elle fut adoptée par un couple d’Américains ?

« Dream Demon » est un film de maison hantée très bien fichu. Le scénario balance entre horreur psychologique et fantastique, même s’il ne faut pas s’attendre à avoir un final tranché (est-on dans la réalité ou dans le fantastique ?). La réalisation est assurée, les sont acteurs convaincants (dont un jeune Timothy Spall). L’ambiance s’installe et on ne s’ennuie pas.

Dans le rôle principal, on découvre un autre membre de la fameuse famille Redgrave, Jemma, nièce de Vanessa et Lynn Redgrave. Pour son premier rôle à l’écran, elle est parfaite dans le rôle de Diana, fille de bonne famille pas si équilibrée qu’elle en a l’air. Si l’Américaine Kathleen Wilhoite est plus expérimentée (on l’a croisée précédemment dans des petits rôles dans « The Morning After » ou « Angel Heart ») il s’agit de son premier rôle important à l’écran.

Le réalisateur américain Harley Cokeliss avait quant à lui signé aux US des films à haut profil comme « Black Moon Rising » (1986) et « Malone »(1987) et en Nouvelle Zélande le film de SF apocalyptique « Warlords of the 21st Century » (1982). Ici, il co-signe le scénario avec le scénariste anglais expérimenté Christopher Wicking, habitué des films d’horreur et qui a signé quelques classiques du genre :  « Cry of the Banshee » (1970), « Scream and Scream Again » (1971), « Demons of the Mind » (1972) ou encore l’un des derniers Hammer « To the Devil a Daughter » (1976).

Arrow Video fait encore une fois un superbe travail d’éditeur en nous proposant une édition blu-ray avec un director’s cut d’un film qui était invisible depuis sa sortie en VHS.

Blu-ray UK. Studio Arrow Video (2020). Version originale avec des sous-titres optionnels en anglais. Bonus : commentaires audio, making of, interviews,…