Review of: Berserk
Crime:
Jim O'Connolly

Reviewed by:
Rating:
3
On 28 octobre 2019
Last modified:8 octobre 2021

Summary:

Un cirque, des crimes violents et Joan Crawford. Un mélange très plaisant concocté par le producteur Herman Cohen

Un cirque, des crimes violents et Joan Crawford. Un mélange très plaisant concocté par le producteur Herman Cohen

Berserk (1967)

Berserk (1967)

Réalisé par Jim O’Connolly

Ecrit par Aben Kandel et Herman Cohen

Avec Joan Crawford, Ty Hardin, Diana Dors, Michael Gough, Judy Geeson, Robert Hardy, Geoffrey Keen,…

Direction de la photographie : Desmond Dickinson / Direction artistique : Maurice Pelling / Montage : Raymond Poulton / Musique : John Scott

Produit par Herman Cohen

Tourné aux studios Shepperton

Thriller

96mn

UK

Monica Rivers (Joan Crawford) est directrice d’un cirque itinérant. Un soir un accident survient. La corde de l’équilibriste rompt en plein spectacle et le pauvre homme se retrouve pendu. A la surprise d’Alberto (Michael Gough), co-gérant du crique, Monica semble plutôt satisfaite du regain d’intérêt causé par l’accident, le cirque faisant désormais salle comble. Un nouvel équilibriste, Frank (Ty Hardin) est embauché sur le champ et le cirque part pour Liverpool. Mais Ablerto est assassiné. Les artistiques du cirque commencent à avoir peur et Scotland Yard décide d’envoyer quelqu’un sur place pour tenter d’identifier le coupable.

Toute l’action de « Berserk » se déroule dans un cirque. Un peu comme dans « Circus of Fear » sorti l’année précédente, des meurtres horribles déciment les rangs parmi les artistes. Par contre, « Berserk » nous offre une immersion plus efficace dans le milieu du cirque, donnant une place importante aux numéros qui sont d’ailleurs bien filmés par Jim O’Connolly et donnent lieu à quelques moments de suspense réussis. Le scénario n’est pas des plus convaincants mais on passe un bon moment grâce une ambiance maitrisée et un excellent casting (Joan Crawford en tête !).

On le sait, à partir du milieu des années 60, le cinéma britannique a été friand de stars américaines âgées certes mais à nouveau considérées comme bankable suite au triomphe de deux films américains horrifiques réalisés par Robert Aldrich avec Bette Davis : « What Ever Happened to Baby Jane? » (1962) avec également Joan Crawford et « Hush…Hush, Sweet Charlotte » (1964) aux côtés d’Olivia de Havilland.

Bette Davies tournera ainsi deux films pour la Hammer « The Nanny » (1965) et « The Anniversary » (1968). Et voici donc Joan Crawford qui est ici recrutée par le producteur et scénariste américain Herman Coen spécialisé dans l’horreur à petit budget et installé en Angleterre depuis la fin des années 50. Coen s’était lié d’amitié avec Crawford et la persuada de venir tourner pour lui à Londres un film qui s’intitulait au départ « Circus of Blood » mais qui fut rebaptisé « Berserk » pour plaire à la star qui n’aimait pas le titre original.

Agée de 63 ans, Crawford retrouve le milieu du cirque exactement quarante ans après avoir joué dans « The Unknown » (1927) de Tod Browning. Elle arrive à être totalement crédible dans la peau d’une directrice de cirque, femme forte et toujours élégante qui arrive à faire tourner la tête au bien plus jeune Frank Hawkins. Joan Crawford montre d’ailleurs amplement ses belles jambes dans « Berkersk » mais fait couvrir par les ombres son cou un peu trop ridé à son goût (voir la photo d’illustration de cet article !).

Coen assure un casting à la hauteur de la star avec l’américain Ty Hardin, célèbre pour la série Bronco (1958-62) et une poignée de comédiens britanniques réputés : Michael Cough (un habitué des productions Coen), Diana Dors ou encore la toute jeune Judy Geeson (dans le rôle de la fille de Monica).

« Berserk » connaitra un joli succès dans les salles et Coen fera à nouveau appel à Joan Crawford trois ans plus tard pour tourner dans le film d’horreur « Trog » réalisé par Freddie Francis. « Trog » restera sa dernière apparition sur le grand écran.

Blu-ray UK. Studio Powerhouse, collection Indicator (2018). Edition limitée à 3000 exemplaires. Version originale avec des sous-titres en anglais optionnels. Livret de 40 pages et nombreux bonus.