Romance / Fantastique:
Bernard Knowles

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3
On 9 octobre 2019
Last modified:21 octobre 2019

Summary:

Entre romance et film de fantôme, une curiosité où l'on voit également un jeune James Masson jouer un vieux retraité !

Entre romance et film de fantôme, une curiosité où l’on voit également un jeune James Masson jouer un vieux retraité !

A Place of One's Own (1945)

A Place of One’s Own (1945)

(Le médaillon fatal)

Réalisé par Bernard Knowles

Ecrit par Brock Williams d’après le roman d’Osbert Sitwell

Avec Margaret Lockwood, James Mason, Barbara Mullen, Dennis Price,…

Direction de la production : Stephen Dade / Direction artistique : John Elphick / Montage : Charles Knott

Produit par R.J. Minney pour Gainsborough Pictures

Romance / Fantastique

92mn

UK

A Place of One's Own (1945) afficheMr Smedhurst (James Mason) et sa femme (Barbara Mullen) ont décidé d’acheter leur maison pour y passer leur retraite. Smedhurst fait une affaire en achetant pour une bouchée de pain une belle maison. Un petit détail l’intrigue néanmoins. Elle n’est plus habitée depuis 40 ans. La vie s’écoule paisiblement pour le couple avec les domestiques et une jeune dame de compagnie Annette (Margaret Lockwood). Le vieux couple s’attache à cette jeune femme qu’ils considèrent comme leur propre fille et ils favorisent une relation naissance avec un jeune médecin (Denis Price). Mais depuis que le jardinier a découvert un médaillon enterré dans le jardin et qu’ils l’ont offert à Annette, celle-ci semble avoir des hallucinations. Smedhurst découvre que cette maison serait hantée. Ils refuse tout d’abord d’y croire mais Annette va de plus en plus mal.

« A Place of One’s Own » fait partie des mélodrames produits par Gainsborough Pictures depuis 1943. Si le cadre change d’un film à l’autre, et parfois le genre, ici on a affaires à un mélo sur fond d’histoire de fantôme. On retrouve en tous cas au génériques deux des plus grandes stars qui ont fait le succès de Gainsborough : James Mason et Margaret Lockwood. Ils avaient tous deux joués dans l’un des plus grands succès du studio « The Man in Grey » (1943) et la même année que « A place of One’s Own » ils sont ensemble à l’affiche de « The Wicked Lady« .

« A place of One’s Own » reprend donc la formule de romances un peu surannées des autres mélodrames de Gainsborough, mais ici sans la petite once de cruauté et de menace généralement apportée par le personnage incarné par James Mason. Non ici Mason joue un retraité ! Alors âgé de 35 ans, il est grimé pour donner l’impression qu’il en a soixante. C’est moyennement convaincant et surtout ça s’est avéré un mauvais calcul pour la carrière commerciale du film ! A l’époque, Mason était considéré comme un sex symbol et le succès des mélodrames Gainsborough s’appuyait sur un socle de spectatrices fidèles qui s’attendaient sûrement à autre chose ! Barbara Mullen qui joue la femme de Mason, Mme Smedhurst, est également vieille pour l’occasion. Cette actrice américaine qui a fait toute sa carrière en Angleterre était alors âgée de 31 ans !

Heureusement ils n’ont pas touché à  Margaret Lockwood qui est toujours aussi belle et arbore ici pour la première fois un petit grain de beauté sur la joue, qui deviendra l’une de ses marques de fabrique. Dans le rôle de son fiancé, on retrouve Dennis Price qui deviendra une star quatre ans plus tard grâce à « Kind Hearts and Coronets » (1949).

« A Place of One’s Own » est un peu lent et bavard. Le film balance entre romance et fantastique avec quelques passages à l’ambiance bien travaillée par le réalisateur Bernard Knowles qui signait ici son premier film après 17 ans à la photographie (notamment pour Hitchcock sur « The 39 Steps« , « Sabotage » et « Young and Innocent« ).

Au final, voici un film un peu lent et trop classique avec des choix de casting plutôt étranges. On lui préférera largement chez Gainsbrough « The Man in Grey » et « The Wicked Lady ».