Review of: The Vanishing

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On 29 novembre 2019
Last modified:16 septembre 2022

Summary:

Trois hommes dans un phare sur un bout de rocher au large de la côte écossaise. Combien en sortiront vivants ? Et si les hommes étaient encore plus sauvages que la nature ?

Trois hommes dans un phare sur un bout de rocher au large de la côte écossaise. Combien en sortiront vivants ? Et si les hommes étaient encore plus sauvages que la nature ?

The Vanishing (2018)

The Vanishing (2018)

Réalisé par Kristoffer Nyholm

Ecrit par Celyn Jones et Joe Bone

Avec Peter Mullan, Gerard Butler, Connor Swindells, Søren Malling, Gary Lewis,…

Direction de la photographie : Jørgen Johansson / Production design : Jacqueline Abrahams / Montage : Morten Højbjerg / Musique : Benjamin Wallfisch

Produit par Gerard Butler, Ade Shannon et Alan Siegel

UK

Thomas (Peter Mullan), vieux loup de mer veuf depuis peu, James (Gerard Butler) robuste père de famille et Donald (Connor Swindells) jeune homme qui n’a jamais pris la mer sont envoyés sur une ile au large de la côte écossaise afin de s’occuper d’un phare. Une mission de six semaines pendant lesquelles ils vivront reclus du monde extérieur.

Un jour Donald repère une chaloupe échouée contre les rochers. Parmi les débris, il repère un corps et un coffre. Mais quand il descend en rappel pour vérifier si l’homme est bien mort, il se fait attaquer par celui-ci. Thomas et James restés en haut de la falaise ne peuvent rien faire. Donald va-t-il s’en sortir ? Qui est cet homme et pourquoi une telle violence ?

Le « film de phare » est un sous-genre coincé entre le thriller et le film d’horreur. Je vous ai déjà parlé ici de « The Phantom Light » (1935) un quota quicky signé Michael Powell et du film d’horreur « Towel of Evil » (1972). Il faudrait aussi que je fasse une chronique de « Thunder Rock » (1942) de Roy Boulting. Récemment on a eu droit au film américano-canadien remarqué « The Lighthouse » (2019) et donc celui-ci, sorti quelques mois plus tôt et passé assez inaperçu malgré un casting solide (Gerard Butler et Peter Mullan).

« The Vanishing » (ou « Keepers » aux US) est inspiré d’un fait divers réel datant de 1900. Trois gardiens de phare en poste sur les îles Flannan, à 30 km de la côte écossaise, disparaissent corps et âme, ne laissant aucune indice derrière eux. Qu’est-il arrivé ? Le mystère de leur disparition a été à l’origine de tous les fantasmes même si aujourd’hui les dernières recherches tendent à se fixer sur une explication plus prosaïque. Ils auraient été emportés par les vagues durant une tempête particulièrement violente.

« The Vanishing » donne sa propre version, une histoire criminelle très humaine et qui ne vire jamais vers le fantastique. Pourquoi pas ? Toute la tension du film tient sur la relation des trois hommes dans ce huis clos à ciel ouvert et leurs réactions quand ils vont se retrouver face à un dilemme moral et des agresseurs particulièrement violents. Je ne vous en dis pas plus. Mais ici la violence des hommes est bien plus mortelle que celle de la nature.

Evidemment un « film de phare » joue beaucoup sur une ambiance naturellement inquiétante. Un endroit isolé, un phare dans la nuit qui essuie les tempêtes,… L’ambiance d’étouffement est plutôt bien reproduite. Les trois personnages sont bien dessinés mais la tension psychologique tombe un peu à plat car les relations et la psychologie des personnages ne sont pas assez complexes.

Une faute de scénario plutôt que de réalisation ou de jeu des acteurs. L’écossais Gerard Butler s’évade un court instant des films américains d’action qui ont fait sa gloire. Il joue un rôle un peu plus subtil qu’à l’accoutumée et produit également le film. Son compatriote Peter Mullan endosse un type de rôle qui connait bien (l’homme blessé), et le jeune anglais Connor Swindells s’en sort pas si mal pour son premier rôle au cinéma (on le retrouve la même année en tête d’affiche dans « Vs.« ).

Le réalisateur Kristoffer Nyholm a beaucoup travaillé à la télévision danoise (« The Killing ») et britannique (« Taboo »). Il s’agissait de sa première incursion sur le grand écran. Et à part un chien qui apparait puis disparait sans aucune raison apparente, il ne maitrise plutôt son film.

DVD et blu-ray UK. Studio Lionsgate Home Entertainment (2019). Version originale avec des sous-titres anglais optionnels. Bonus : « Yhe Vanishing: Making the Film »