Un slasher très générique qui se démarque uniquement par son clin d’oeil appuyé aux productions des années 80
The Strangers: Prey at Night (2018)
Réalisé par Johannes Roberts
Ecrit par Bryan Bertino et Ben Ketai
Avec Christina Hendricks, Martin Henderson, Bailee Madison, Lewis Pullman,…
Direction de la photographie : Ryan Samul / Production design : Freddy Waff / Montage : Martin Brinkler / Musique : Adrian Johnston
Produit par Wayne Marc Godfrey, James Harris, Ryan Kavanaugh, Mark Lane, Robert Jones et pour thefyzz et Aviron Pictures
Horreur
85mn
UK / USA
Les parents de Kinsey (Bailee Madison), une adolescente turbulente, ont décidé d’envoyer leur fille en pension. Sur la route, ils décident de passer la nuit dans un camping géré par un oncle. Quand ils arrivent, le camping est désert et nulle trace du fameux oncle. Ils s’installent pour passer la nuit mais celle-ci va être mouvementée !
Dix ans après « The Strangers » (2008), un slasher américain qui a eu un certain succès, la suite inévitable arrive sur les écrans. Cette fois-ci et c’est pour ça que j’en parle ici, il s’agit d’une co-production britannique, même si le film est tourné aux USA avec des acteurs américains (dont Christina Hendricks, la rousse pulpeuse découverte dans la série « Mad Men »).
La réalisation est signée Johannes Roberts, un natif de Cambridge qui a démarré dans le cinéma d’horreur au début des années 2000. Des premiers films dans le style fauché avec quelques réussites (« F » en 2010) et beaucoup de ratages (Storage 24, 2012). C’est avec quelques tentatives plus ambitieuses comme « The Other Side of the Door » (2016) et surtout deux films de requins réussis qu’il commence à se faire remarquer « 47 Meters Down » (2017) et la suite « 47 Meters Down: Uncaged » (2019).
Entre ses deux films de requins, le voici donc qui tourne un slasher filmé tourné dans le Kentucky. Si Johannes Roberts fait le boulot, optant pour une réalisation classique (contrairement au premier « The Strangers » tourné à la main avec des steady cams), on peut pas dire que le résultat respire l’originalité.
Il faut dire que le scénario est des plus basiques. Une famille américaine standard qui se retrouve la nuit dans un camping désert et se fait pourchasser par des mystérieux tueurs masqués. Un jeu du chat et de la souris qui enchaine entre séquences de poursuite et séquences de meurtres sanglants. Un peu d’originalité et de surprises auraient été les bienvenues.
Les slashers classiques des années 80 sont en tout cas rappelés à notre bon souvenir avec une ambiance très eighties via une bande son pop british (Kim Wilde et Bonnie Tyler) et son camping old school. Pour l’ambiance c’est pas si mal. Mais sinon on est dans un produit très générique mais qui a quand même réussi à tirer sa carte du jeu au box office américain. Trois ans plus tard, Johannes Roberts se voit confier le reboot de la franchise Resident Evil avec « Resident Evil: Welcome to Raccoon City » (2021).
DVD FR. Studio The Searchers (2018). Version originale sous-titrée en français et version française.