Le deuxième film de Paul Tanter est un petit classique des films de gangsters et de hooligans issus de la culture lad
The Rise & Fall of a White Collar Hooligan (2012)
Réalisé par Paul Tanter
Ecrit par Paul Tanter après une idée de Raheel Riaz
Avec Nick Nevern, Simon Phillips, Rita Ramnani, Peter Barrett, Rebecca Ferdinando, Billy Murray, …
Direction de la photographie : Haider Zafar / Production design : Felix Coles / Montage : Richard Colton et Andi Sloss /
Produit par Blade Angel, Jonathan Sothcott, Paul Tanter et Alain Wildberger
Crime / Sport
81mn
UK
La culture lad construite autour du foot, de la bière et d’un virilisme affiché est un phénomène qui a eu son heure de gloire dans les années 90 aux années 2010 outre manche. Au niveau cinématographique, cela a engendré une vague des films autour de la criminalité, du hooliganisme au gangtérisme pur et dur. Avec « The Rise & Fall of a White Collar Hooligan » et malgré le titre, on est plutôt dans le film de gangster.
Mike (Nick Nevern) est un Londonien au chômage. Quand l’un de ses amis de son club de supporters de foot (et accessoirement hooligan), Eddie (Simon Phillips), lui propose un boulot, il finit par accepter. Il fait d’abord des livraisons avant qu’Eddie lui explique son business : l’arnaque aux cartes de crédit. L’histoire est racontée en flashback. On rencontre d’abord Mike dans une prison française. La police l’encourage à parler, il garde le silence.
Voix off pour commenter les phases d’action sur une musique rythmée avec un montage rapide. Tout est tourné caméra à l’épaule; plus ça bouge mieux c’est. On est en plein dans le « lad movie » du début des années 2000 : Foot comme loisir et défouloir, activités criminelles pour récolter l’argent et les filles faciles. Et évidemment, il y a toujours un moment où la machine bien huilée s’enraye.
Paul Tanter qui ici est au scénario, à la réalisation et à la production, a toujours travaillé dans le cinéma indépendant de série B, signant le scénario de « Jack Says » (2008). Il passera à la réalisation sur le dernier de la trilogie « Jack Falls » (2011). Tanter s’est spécialisé par la suite dans les films indépendants bourrés d’action, dont deux suites à « White Collar Hooligan » en 2013 et 2014 et quelques films d’horreur (« Once Upon a Time at Christmas » en 2017).
On retrouve bien entendu Simon Phillips qui incarnait déjà Jack dans ladite trilogie et qui est devenu une figure emblématique de la série B britannique des années 2010. Tout comme Billy Muray qui avait commencé sa carrière à la télévision (The Bill, Easternders,…) pour ensuite enchainer les rôles de dur à cuir (comme ici).
Avec « The Rise & Fall of a White Collar Hooligan », Paul Tanter signe en tout cas un film efficace et l’une des références d’un genre bien spécifique et aujourd’hui un peu passé de mode.