Ce troisième opus de la série des « St. Trinian’s » a du mal à renouveler la formule malgré des aventures exotiques

The Pure Hell of St. Trinian’s (1960)

Réalisé par Frank Launder

Ecrit par Sidney Gilliat, Frank Launder et Val Valentine d’après les desssins de Ronald Searle

Avec Cecil Parker, George Cole, Joyce Grenfell, Irene Handl, Dennis Price, Sidney James, John Le Mesurier, Liz Fraser,…

Direction de la photographie : Gerald Gibbs / Direction artistique : Wilfred Shingleton / Montage : Thelma Connell / Musique : Malcolm Arnold

Produit par Sidney Gilliat et Frank Launder

Comédie

UK

La désormais tristement célèbre école de jeunes filles « St Trinian’s » est en feu ! Ses jeunes élèves démoniaques ont décidé qu’un feu purificateur ferait un grand bien à leur établissement scolaire. Mais c’est toute l’école qui se retrouve bientôt devant le tribunal pour incendie volontaire !

Le ministère de l’éducation ne peut s’empêcher de se féliciter de la situation, tout comme le surintendant Samuel Kemp-Bird (Lloyd Lamble). Cette engeance diabolique va finir en maison de correction, c’est certain ! Mais un philosophe humaniste et richissime, le professeur Canford (Cecil Parker), propose de prendre en charge les élèves et de les rééduquer lui-même. Doté d’un optimise apparemment sans limites, il décide d’envoyer les terminales en croisière pour découvrir la Grèce. Mais cette proposition un peu trop généreuse cacthe-t-elle un piège ? Et qui est ce mystérieux personnage qui vient parfois à l’école voir le professeur Canford ?

« The Pure Hell of St. Trinian’s » est le troisième opus de la série comique débutée en 1954 avec le désormais classique « The Belles of St Trinian’s » et qui s’est poursuivi trois ans plus tard avec le très réussi « Blue Murder at St. Trinian’s« . On est désormais en 1960 et ce nouvel épisode s’inscrit dans la continuité des trois précédents, peut être trop. Pourtant, tout démarre sur les chapeaux de roues avec l’incendie de l’école. Mais une fois que, après un procès éclair, les monstres sont relâchés dans la nature et reviennent à St. Trinian’s, on retombe dans des schémas désormais bien connus. Même s’il se veut plus exotique que les précédents, avec sa croisière et ses aventures moyen-orientales, la boucle est bouclée (après tout le premier film débute également au Moyen Orient).

Cette fois-ci Mme Frillon (Alastair Sim) a définitivement disparu (on ne fait même plus mention du personnage). En tête d’affiche comique, on a droit à Cecil Parker, acteur qui avait connu son moment de gloire dans les années 50 mais qui approchait alors de la fin de carrière. Son personnage se distingue peu du capitaine Romney Carlton-Ricketts, le chauffeur de bus un peu escroc du précédent épisode et incarné par Terry Thomas. Comme lui, c’est un vieux shnock, pas très honnête, qui entame une idylle amoureuse avec notre sergente de choc, Ruby Gates (Joyce Grenfell) embarquée encore une fois dans la surveillance de l’école démoniaque. De son côté, le surintendant Samuel Kemp-Bird (Lloyd Lamble) essaie toujours de repousser au maximum son mariage avec Ruby tout en lutant contre l’école (la lutte contre cette dernière étant l’excuse pour reculer ses noces avec Ruby). Et bien sûr Flash harry (George Cole), le manager de l’agence matrimoniale officieusement rattachée à l’école, est encore là !

Le ministère de l’éducation, ennemi juré de l’école, est plus présent à l’écran que dans les précédents épisodes. Ca permet d’introduire d’autres personnages incarnés par des acteurs comiques classiques comme Dennis Price et John Le Mesurier.

Quant au grand méchant de l’histoire, il est incarné par Syd James, déjà présent au générique du premier épisode mais dans un rôle différent. La même année, il est pour la première fois au générique d’une autre série comique, celle des Carry On, avec la 4e entrée « Carry On, Constable » (1960). Il en deviendra la figure de proue.

Cette arrivée (relative) de sang frais dans la série ne peut empêcher une certaine fatigue. D’autant qu’au niveau créatif on retrouve la même équipe que les précédents épisodes (Gilliat, Launder et Valentine au scénario, Launder à la réalisation). Ce troisième opus n’était pas vraiment nécessaire et la série ne reviendra pas sur les écrans avant 1966 avec un casting entièrement renouvelé et en couleur pour une parodie du braquage du siècle « The Great St. Trinian’s Train Robbery ».

DVD zone 2 UK. Studio Optimum Home Releasing. Version originale sans sous-titres