Un film criminel qui vire vers l’horreur avec Sylvester McCoy et Rita Tushingham dans le rôle d’un couple inquiétant,
The Owners (2020)
Réalisé par Julius Berg
Ecrit par Mathieu Gompel et Julius Berg d’après le roman graphique d’Hermanm et Yves H
Avec Maisie Williams, Sylvester McCoy, Rita Tushingham, Ian Kenny, Jake Curran,…
Direction de la photographie : David Ungaro / Production design : Bobbie Cousins / Montage : Marc Boucrot / Musique : Paul Frazer et Vincent Welch
Produit par Alain de la Mata et Christopher Granier-Deferre
Thriller / Horreur
92mn
UK / France / USA
Nathan (Ian Kenny) et son ami Terry (Andrew Ellis) décident de braquer la maison du docteur Huggins (Sylvester McCoy), le notable du village, pendant que celui-ci est sorti. Avec l’aide d’un braqueur extérieur et expérimenté Gaz (Jake Curran), ils décident d’attendre que le docteur et sa femme Rita (Rita Tushingham) partent pour leur soirée cinéma habituelle hebdomadaire. Mais Mary (Maisie Williams) , la petite amie de Nathan, veut récupérer sa voiture. En plus, manque de pot, le fameux coffre au fort dont parlait Terry est introuvable.
Le pitch est parfait pou un petit film criminel sans beaucoup de moyen. L’action se déroulera de toute évidence dans un seul lieu, sur un temps court et avec un casting réduit. Mais le fait que ce soit un thriller horrifique laisse supposer un peu d’action et de violence à défaut de subtilité. Il pourrait aussi y avoir un commentaire social – la jeunesse défavorisée et qui s’ennuie dans la campagne anglaise face à un couple de notables locaux vivant dans une grande maison luxueuse.
Le principal argument marketing du film est Maisie Williams qui a incarné à l’écran Arya Stark, l’un des personnages les plus fameux de la série de HBO, « Games of Thrones ». Mais on a aussi droit à un casting alléchant pour le couple de notables. Dans le rôle du docteur, en apparence calme et très protecteur vis à vis de sa femme amoindrie, on retrouve Sylvester McCoy, acteur écossais célèbre pour avoir incarné le septième Doctor Who (1987-89) ou encore Radagast dans la trilogie « The Hobbit » (2012-14) signée Peter Jackson. Et à ses côtés dans le rôle de sa femme Hellen, atteint de démence, c’est toujours un plaisir de voir la trop rare Rita Tushingham, icône culte de la nouvelle vague anglaise (« A Taste of Honey« ) et du Swinging London (« The Knack… » et « Smashing Time« ).
Au lieu de se confiner au thriller, « The Owners » décide de faire un virage dans son dernier quart vers le film d’horreur. Ca donne une autre dimension à l’histoire, mais réduit le film à un simple divertissement sans prétention, ni grosse surprise. Le tout reste agréable, pas honteux, mais trop classique, les personnages étant de simples caricatures sans profondeur. Restent deux stars plus toutes jeunes mais qui s’amusent à faire peur au jeune public auquel se film est avant tout destiné – avec une certaine efficacité je dois dire !
L’histoire est tirée d’un roman graphique d’un monstre de la BD belge, Hermann et de son fils Yves H et publié en 2011 chez Glénat sous le titre « Une nuit de pleine lune ». La réalisation est assurée par le français Julius Berg, qui s’est formé sur les séries (Mata Hari, Les rivières pourpres,…). Il s’agit de son premier long métrage.