Review of: The Bitch
Drame:
Gerry O'Hara

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Rating:
2
On 5 novembre 2019
Last modified:5 novembre 2019

Summary:

Joan Collins dans le rôle d'une reine de la nuit nymphomane et manipulatrice sur fond de musique disco !

Joan Collins dans le rôle d’une reine de la nuit nymphomane et manipulatrice sur fond de musique disco !

The Bitch (1979)

Réalisé par Gerry O’Hara

Ecrit par Gerry O’Hara d’après le roman de Jackie Collins

Avec Joan Collins, Antonio Cantafora, Kenneth Haigh, Ian Hendry, Sue Lloyd,…

Direction de la photographie : Dennis C. Lewiston / Direction artistique : Malcolm Middleton / Montage : Eddy Joseph

Produit par John Quested

Crime / Drame / Erotique

UK

Fontaine Khaled (Joan Collins) est une riche divorcée propriétaire d’une boite londonienne « The Hobo ». Mais les affaires marchent mal et elle doit mettre de côté sa passion pour les jeunes éphèbes et New York afin de reprendre en main son business. Dans l’avion qui la ramène en Angleterre, Fontaine croise Nico Cantafora (Antonio Cantafora), un italien séduisant bien qu’un peu trop vieux à son goût. Pour sa part, Nico doit faire passer une bague volée inestimable en Angleterre pour le compte de la mafia. Afin de ne pas se faire prendre par la douane, il cache la bague dans le manteau de fourrure de Fontaine. Manque de pot, il est retardé et celle-ci s’évanouit dans la nature.

« The Bitch » est la suite de « The Stud », succès inattendu de l’année 1978 qui a permis à Joan Collins de retourner sur le devant de la scène alors que sa carrière américaine commençait à battre de l’aile. Il fallait le faire pour tenter un tel pari. Les deux films sont osés, à la limite du film érotique, et Collins, alors âgée de 45 ans, n’est pas la dernière à se déshabiller !

Les deux films sont en fait basés sur des romans de Jackie Collins, la soeur de Joan, qui a écrit « The Stud » en 1969 et tentait de le faire porter à l’écran depuis dix ans. L’assouplissement de la censure aidant, le projet a été enfin mis sur les rails à la fin des années 70. Après le triomphe sur grand écran de « The Stud », la suite littéraire (The Bitch) a été écrite et publiée quelques mois plus tard et l’adaptation cinématographique mise en chantier en parallèle !

A noter que « The Stud » et « The Bitch » sont produits notamment par ceux qui étaient alors les maris des deux soeurs, Ronald S. Kass et Oscar Lerman ! Bref, une histoire de famille !

On regarde aujourd’hui « The Bitch » un peu hébété. Avec ses filles nues, son luxe clinquant, sa musique disco, ses mafieux patibulaires et les coiffures de Joan Collins, on ne peut oublier une seule seconde que nous sommes dans les années 70. Le clou du film ? Une orgie dans la piscine, clin d’oeil à une même scène déjà présente dans « The Stud » et dont la répétition était apparemment nécessaire au succès du film.

Mais « The Bitch » c’est aussi un film criminel où les mafieux semblent tout droit sortis de « Get Carter » (1971) – avec une bonne promotion à la clef puisque Ian Hendry qui était le chauffeur du mafieux dans le film culte est ici le boss ! La fin de « The Bitch » est d’ailleurs étonnement assez sombre.

Ce film à la production précipitée à a été confié à Gerry O’Hara qui en signe le scénario et la réalisation. O’Hara a travaillé avec les plus grands quand il était assistant réalisateur, mais en tant que réalisateur à part entière il est connu pour des films de série B et Z dont certains ont eu le privilège d’être ré-édités par le BFI dans sa collection Flipside, « That Kind of Girl » (1963), « The Pleasure Girls » (1965) et « All the Right Noises » (1971).

« The Bitch’ est une curiosité, une capsule spacio-temporelle, un dernier soubresaut de l’érotisme seventies qui semble aujourd’hui bien désuet. Le principal intérêt du film reste Joan Collins dans le rôle d’une maitresse femme, indépendante, sexy et forte qui n’a de leçon à prendre de personne… ou presque.

Blu-ray US. Studio Kl Studio Classics (2017). Version originale avec des sous-titres anglais