Review of: The Awakening
Horreur:
Mike Newell

Reviewed by:
Rating:
2
On 11 février 2020
Last modified:12 février 2020

Summary:

Un petit film d'horreur, dans l'ensemble maladroit et longuet, adapté d'un roman de Bram Stoker. Plaisant toutefois pour les amateurs de gothique égyptien

Un petit film d’horreur, dans l’ensemble maladroit et longuet, adapté d’un roman de Bram Stoker. Plaisant toutefois pour les amateurs de gothique égyptien

The Awakening (1980)

(La malédiction de la vallée des rois)

Réalisé par Mike Newell

Ecrit par Allan Scott, Chris Bryant et Clive Exton d’après le roman de Bram Stoker « The Jewel of Seven Stars »

Avec Charlton Heston, Susannah York, Stephanie Zimbalist, Jill Townsend, Patrick Drury,…

Direction de la photographie : Jack Cardiff / Production design : Michael Stringer / Direction artistique : Lionel Couch et Salah Marei / Montage : Terry Rawlings / Musique : Claude Bolling

Produit par Robert H. Solo

Tourné en Egypte et aux studios Lee International Film Studios (Wembley, Angleterre)

Horreur

105mn

UK

Matthew Corbeck (Charlton Heston) est un égyptologue en quête de la tombe de Kara, une reine Egyptienne maléfique dont l’existence a été soigneusement effacée par ses successeurs ne laissant qu’une vague odeur de légende. Il passe des journées entières sur le terrain avec son assistante Jane (Susannah York), aiguisant la jalousie de se femme enceinte Anne (Jill Townsend). Quand par miracle il découvre enfin la tombe et qu’il en perce la porte intacte, sa femme est prise de terribles douleurs et tombe dans le coma. Elle donne naissance à une fille prématurée de deux mois. 18 ans plus tard, Elizabeth (Stephanie Zimbalist), élevée par sa mère aux Etats Unis, retourne en Angleterre pour revoir son père. Mais la prophétie de la réincarnation de Kara est-elle vraie, et aurait-elle choisit de se réincarner à travers Elizabeth ?

« The Awakening » est adapté librement d’un roman de Bram « Dracula » Stoker publié en 1903 « The Jewel of Seven Stars » inspiré par la découverte de la tombe de la reine Hatshepsut par Howard Carter la même année. Stoker rajoutant une touche de gothique égyptien, capitalisant sur la fascination du public victorien et édouardien pour les momies. Neuf ans avant « The Awakening », la Hammer, qui a aussi eu sa période égyptienne, s’était déjà inspiré du même livre, encore plus librement, dans « Blood from the Mummy’s Tomb » (1971).

Pour sa part, le producteur américain Robert H. Solo (à qui on devait déjà « Scrooge« , « The Devils », « Invasion of the Body Snatchers ») a probablement tenté ici de capitaliser sur les triomphes de « The Exorcist » (1973) et « The Omen » (1976). Non que « The Awakening » soit vraiment horrifique. Il y a beaucoup de blabla, une ambiance malsaine parfois réussie mais l’horreur n’apparait vraiment que dans le dernier tiers du film. La fin est remarquable pour son côté kitsch (enfin dans la version américaine  avec une Elizabeth peinturlurée et grimaçante – car la version britannique est plus sobre).

Charlton Heston qui avait dit justement non à « The Omen » tourne ici son premier vrai film d’horreur (je classerais plutôt « The Omega Man » dans les films de SF). Susannah York avait déjà tourné pour sa part dans les étranges et inquiétants « Images » (1972) de Robert Altman et « The Shout » (1978) de Jerzy Skolimowski. Elle sortait tout juste de « Superman » (1979). Dans le rôle de la jeune Elizabeth, on retrouve l’actrice américaine Stephanie Zimbalist, dont on se souvient surtout aujourd’hui pour la série « Remington Steele » (1982-87) où elle donnait la réplique à Pierce Brosnan.

Il s’agit du premier film cinéma de l’anglais Mike Newell qui était alors déjà un réalisateur télé très expérimenté (16 ans d’expérience !). On le retrouvera avec plus de plaisir aux manettes de « Dance with a Stranger » (1985) ou encore du mythique « Four Weddings and a Funeral » (1994) dont le succès lui ouvrira les portes d’Hollywood.

DVD zone 2 UK. Studio Optimum Home Releasing (2007). Version originale sans sous-titres