Review of: Sunshine
SF:
Danny Boyle et Alex Garland

Reviewed by:
Rating:
4
On 9 juillet 2024
Last modified:9 juillet 2024

Summary:

Un thriller SF/horreur signé Danny Boyle. Boudé à sa sortie, "Sunshine"est pourtant une belle réussite même s'il aurait gagné à s'accorder plus de respirations

Un thriller SF/horreur signé Danny Boyle. Boudé à sa sortie, « Sunshine »est pourtant une belle réussite même s’il aurait gagné à s’accorder plus de respirations

Sunshine (2007)

Réalisé par Danny Boyle

Ecrit par Alex Garland

Avec Cillian Murphy, Rose Byrne, Chris Evans, Cliff Curtis, Michelle Yeoh, Hiroyuki Sanada, Benedict Wong, Troy Garity, Mark Strong,…

Direction de la photographie : Alwin H. Küchler / Production design : Mark Tildesley / Montage : Chris Gill / Musique : John Murphy

Produit par Andrew Macdonald pour Fox Searchlight Pictures, DNA Films, UK Film Council, Ingenious Film Partners et Moving Picture Company (MPC)

Thriller / SF / Horreur

100mn

UK / USA

Afin de sauver la Terre gelée menacée par la mort prochaine du soleil, l’Icarus II a pour mission d’aller déposer une bombe gigantesque sur le soleil dans l’espoir que l’explosion génère une deuxième étoile. A bord, huit membres d’équipage. Théoriquement, cela pourrait marcher et ils pourront faire le voyage retard. Théoriquement.

Le contexte est posé rapidement par la voix off du physicien, Robert Capa (Cillian Murphy). Puis nous rencontrons les membres de la mission avant que rapidement, suite à la découverte d’une communication d’Icarus 1, le précédent vaisseau parti sept ans plus tôt et qui n’avais plus donner signe de vie, leur pose une question existentielle : faut-il modifier la trajectoire pour tenter de rejoindre Icarus 1 afin d’éventuellement sauver les membres d’équipage encore vivants ou/et de récupérer la deuxième bombe (ce qui doublerait leurs chances). Mais une mission programmée au millimètre près peut-elle se le permettre ?

Danny Boyle retrouve le scénariste Alex Garland avec qui il avait travaillé sur « The Beach » (2000) et « 28 Days Later » (2002) qui passera à la réalisation sept ans plus tard avec un autre film de SF mais bien différent dans le ton et la forme, « Ex Machina » (2014).

« Sunshine » est avant tout pensé comme un thriller. Si les personnages ont tout juste le temps de se positionner et d’affirmer leur rôle et leur personnalité, le scénario est calculé au dialogue près afin de rapidement laisser place à l’action et… au thriller horrifique métaphysique dans sa dernière partie Un choix qui pourra plaire ou pas. Mais dans l’ensemble, Alex Garland livre un scénario bien construit et Danny Boyle une réalisation, qui à part quelques scènes un peu brouillonnes, est d’une redoutable efficacité. Quant aux décors et aux effets visuels, ils sont très réussis. Le film est magnifiquement photographié par l’Allemand Alwin H. Küchler (qui a beaucoup travaillé en Grande-Bretagne, notamment, dans un genre très différent, avec Lynne Ramsay).

La question du rythme a de toute évidence été cruciale pour la production (comme le prouve la présence de pas moins de onze scènes pour une durée totale de 19mn coupées dans les bonus de l’édition physique du film).Et c’est parfois dommage car le film aurait je pense bénéficier à respirer un peu plus avant de passer à l’action.

Les influences de « Sunshne » sont pour le moins diverses. On pense selon les moments  à « Event Horizon« ,  « Alien » et l’inévitable « 2001, A Space Odyssey« .

Le casting international est magistral, de l’irlandais Cillian Murphy (déjà star de « 28 Days Later »), l’Australienne Rose Byrd, l’Américain et futur Captain America Chris Evans, le Néo Zélandais Cliff Curtis, le Japonais Hiroyuki Sanada, la Malaisienne Michelle Yeoh et les Britanniques Benedict Wong et Mark Strong.

Le film, plutôt bien accueilli par la critique, sera néanmoins un échec au box office. En dépit d’un budget modeste (pour un film de SF) de 40 millions de dollars, il n’en généra que 32 millions. Boyle, exténué par une production qui durera trois ans, a quant à lui décidé de ne pas renouveler l’expérience d’un film de SF. Il embarquera l’année suivante sur un film bien différent, et sur le papier moins ambitieux, qui lui apportera une reconnaissance internationale et un Oscar du meilleur réalisateur : « Slumdog Millionnaire » (2008).

DVD/ Blu-ay 20th Century Studios (2010). Version originale sous-titrée en Français et version française.