Review of: Straight To Hell
Western:
Alex Cox

Reviewed by:
Rating:
4
On 30 mai 2018
Last modified:30 mai 2018

Summary:

"Straight to Hell" est un western punk et culte, où Cox rend hommage aux westerns spaghetti tout en s'amusant comme un petit fou.

« Straight to Hell » est un western punk et culte, où Cox rend hommage aux westerns spaghetti tout en s’amusant comme un petit fou.

Straight to Hell (1987)

Réalisé par Alex Cox

Ecrit par Alex Cox et Dick Rude

Avec Sy Richardson, Joe Strummer, Dick Rude, Courtney Love, Biff Yeager, Jennifer Balgobin, Shane MacGowan, Jim Jarmusch, Miguel Sandoval, Dennis Hooper, Grace Jones…

Direction de la photographie : Tom Richmond / Direction artistique : Caroline Hanania / Montage : David Martin / Musique : Dan Wool (Pray for Rain) & The Pogues

Produit par Eric Fellner

Tourné à Almería, Andalucía, Espagne

Comédie / Crime / Western

UK

Un trio de criminels ratés se fait embaucher pour tuer quelqu’un, mais le matin de l’exécution ils se réveillent trop tard et leur victime est partie. Du coup ils braquent une banque et vont se faire oublier dans un village étrange perdu dans le désert de peur des représailles du commanditaire du meurtre, Mr Dade (Jim Jarmusch). Mais dans ce village peu accueillant, ils n’aiment pas vraiment les étrangers…

Trois tueurs à gage, Willy (Dick Rude), Simms (Joe Strummer), Norwood (Sy Richardson) et la compagne enceinte de ce dernier (Courtney Love) se réveillent dans un hôtel après une soirée bien arrosée.

Quand enfin ils se rendent dans la chambre de l’homme qu’ils sont censés abattre, celui-ci est déjà parti. Excédé, Norwood tire dans le matelas, et ils se précipitent tous dans la voiture délabrée qui les attend dans la rue.

Ils braquent une banque puis se dirigent vers le désert quand leur voiture tombe en panne. Ils aperçoivent un petit village en ruine au loin, enterrent le magot, et poursuivent leur marche.

Le moins qu’on puisse dire c’est que la famille élargie qui tient ce village décrépi n’est pas des plus accueillants. Qu’importe car Norwood a décidé qu’ils attendront ici, le temps de se faire oublier… Mais est-ce une si bonne idée ?

Après « Repo Man » et « Sid and Nancy » aux accents punk, Cox, pas calmé pour un sou, applique sa recette au western avec « Straight to Hell ».

Le titre du film vient d’un titre de The Clash. Ce qui nous amène à parler du casting. Car Joe Strummer, le leader de The Clash, joue en effet l’un des trois tueurs à gage ratés. Le co-scénariste joue le deuxième et l’acteur afro-américain Sy Richardson (déjà vu dans « Repo Man » et « Syd and Nancy » joue le troisième). Pour ce dernier et pour une bonne part du reste du casting, Cox rameute ses habitués : Miguel Sandoval, Jennifer Balgobin,  Fox Harris ou encore Courtney Love (déjà au générique de « Syd and Nacy ») … et ses copains du show biz : Shane MacGowan (leader de The Pogues), le réalisateur Jim Jarmusch… Elvis Costello, Dennis Hooper et Grace Jones font même une apparition !

Comme d’habitude Cox se fait plaisir. Avec Rude, ils ont écrit le script en trois jours, le tournage se déroule à 99% dans le même village perdu – construit pour les besoins d’un film de John Sturges, « Chino » (1973) avec Charles Bronson. C’est fauché, c’est foutraque, mais c’est aussi parfois brillant… Bref c’est là encore du pur Alex Cox.

Armes à feu, sexe, argent et… café ! « Straight to Hell » est un western punk et culte, où Cox rend hommage à l’un de ses maîtres Sergio Leone (le film est tourné à Alméria où ont été filmés grand nombre de westerns spaghetti) tout en s’amusant comme un petit fou. Et nous avec lui (si vous rentrez dans le jeu) !

A noter que Cox sortira en 2010 « Straight to Hell Returns » qui n’est pas une suite mais un director’s cut de Straight to Hell avec des effets numériques rajoutés et 6 minutes en plus. Puisque j’ai le double DVD du BFI (avec « Death and Compass« ), sorti en 2005, c’est donc bien le film original que j’a chroniqué ici.

DVD UK. Studio BFI (2005). « Alex Cox : Straight to Hell / Death and the Compass ». Version originale avec sous-titres en anglais. Bonus : Commentaire audio d’Alex Cox et Dick Rude (sous titré en anglais)

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