Dans le futur, un détective enquête sur le meurtre d’un rabbin et croit dénouer une complexe histoire de sacrifices. Fantaisiste et foutraque, du pur Alex Cox, ici inspiré d’une nouvelle de Jorge Luis Borges

Death and the Compass (1996)

Réalisé par Alex Cox

Ecrit par Alex Cox d’après la nouvelle de Jorge Luis Borges

Avec Peter Boyle, Miguel Sandoval, Christopher Eccleston, Pedro Armendáriz Jr.,…

Directeur de la photographie : Miguel Garzón / Production dessign : Cecilia Montiel / Montage : Carlos Puente / Musique : Dan Wool (Pray for rain)

Produit par Karl Braun, Andrés Vicente Gómez et Lorenzo O’Brien

Tourné à Mexico

Science Fiction / Crime

UK / Mexique / Japon

Le brillant détective Lonnrot (Peter Boyle) est convaincu que le meurtre d’un vieux rabbin est en fait un sacrifice qui trouve sa source dans les écritures. Le chef de la police Treviranus lui pense qu’il s’agit d’une banale histoire de vol. Pourtant quand un deuxième meurtre se produit, la piste creuse par Lonnrot semble bien plus convaincante…

L’action de « The Death and the Compass » se déroule dans le futur. Policier brillant bien que plus tout jeune, Lonnrot (Peter Boyle) a la réputation de résoudre toutes ses enquêtes. Il a déclaré la guerre à un criminel notoire, baptisé Red Scharlach, qui possède toute la partie sud de la ville et qui a assassiné un policier, le commandant Borges (Alex Cox).

Quand survient l’assassinat d’un vieux rabbin, Lonnrot est intrigué par les derniers mots tapés sur sa machine à écrire « La première lettre du nom a été prononcée ». Il est convaincu que la clé de l’affaire se trouve dans ces mots. Un journaliste présent sur les lieux, Alonso Zunz (Christopher Eccleston), va l’aider dans son enquête.

« Death and the Compass » est d’abord un téléfilm de 50 minutes réalisé dans le cadre de l’anthologie « Cuentos de Borges » (1992-93) et financé par la BBC. Cox chercha ensuite les finances pour filmer quelques séquences supplémentaires afin d’en faire un long métrage cinéma. Avec un financement japonais, Cox sortira quatre ans plus tard, en 1996, une version cinéma rallongée de 40 minutes. C’est celle-ci qu’on peut voir désormais.

Parmi les scènes rajoutées, toutes celles où l’on voit le chef de la police Treviranus, bien des années plus tard, à moitié fou et toujours obsédé par la disparition de Lonnrot, mais aussi le premier long flashback où l’on voit Scharlach tuer le commandant Borges.

Pas avare de bonnes idées,  le film de Cox souffre de certains de ses rajouts (les longues interventions de Treviranus semblent parfois inutiles) et d’une intrigue un peu confuse – même si la fin donne toutes les explications nécessaires (voire trop du coup !).

Le jeu très caricatural de nombreux acteurs ajoute au tout un côté comics qui est classique du style Cox depuis « Repo Man ». Le réalisateur livre ici encore une fois un film fantaisiste et foutraque, déconcertant qui aura ses fans et ses détracteurs. Reste même pour ceux qui n’aiment pas le style Cox, il y a toujours quelques bons personnages comme ici le duo Lonnrot, flic incorruptible mais vaniteux et Treviranus, flic carriériste mais terre à terre.

Pour ce qui est de la qualité de la copie du film édité par le BFI, notons que les flashbacks en noir et blanc sont très sombres (je ne sais pas si c’est volontaire où si c’est un problème de qualité de l’image). Mais comme pour « Three Businessmen » également édité en DVD par le BFI, une restauration n’aurait pas été un luxe !

DVD zone 2 UK. Studio BFI. « Alex Cox : Straight to Hell / Death and the Compass ». Version originale avec des sous-titres anglais. Bonus : commentaire audio d’Alex Cox et de Dan Wool

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