Comédie:
Alex Cox

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4
On 29 mai 2018
Last modified:29 mai 2018

Summary:

Une comédie surréaliste, parabole de la vie contemporaine, réalisée par Alex Cox et brillamment interprétée par Cox et son acteur fétiche Miguel Sandoval

Une comédie surréaliste, parabole de la vie contemporaine, réalisée par Alex Cox et brillamment interprétée par Cox et son acteur fétiche Miguel Sandoval

Three Businessmen (1998)

Réalisé par Alex Cox

Ecrit par Todd Davis

Avec Miguel Sandoval, Alex Cox, Robert Wisdom,…

Direction de la photographie : Rob Tregenza / Direction artistique : Jelle van der Hijden / Montage : Bob Robertson / Musique : Dan Wool (Pray for Rain)

Produit par Tod Davies pour Exterminating Angel Films

Comédie absurde

UK / Japon / Pays Bas

Bennie Reyes (Miguel Sandoval) est un marchand d’art américain qui débarque à Liverpool. Au restaurant de son hôtel, il rencontre un autre marchand d’art, le britannique Frank King (Alex Cox). Las d’attendre le retour du serveur, ils vont dans la cuisine et se rendent compte qu’il n’y a personne. Ils décident alors de sortir en quête d’un restaurant.

« Three Businessmen » est une comédie surréaliste où deux hommes d’affaire Bennie (Joué par Miguel Sandoval, acteur américain fétiche de Cox qui a joué quasiment dans tous ses fims) et Frank (Cox himself), fraîchement débarqués le matin même à Liverpool, partent à la recherche d’un restaurant et finissent par se perdre. A force de prendre les transports en commun ou les taxis, ils débarquent dans des environnements les plus étranges. Est-on encore à Liverpool ? A moins que Livepool se soit soudainement doté d’un quartier japonais ou encore d’un désert, on va dire que c’est peu probable.

Alors que les deux hommes continuent leur quête, ils sympathisent, se disputent, parlent de tout et de rien. A la fin, un troisième comparse, Leroy Jasper (Robert Wisdom) les rejoint. Lui était en train de chercher une maquette de la station spatiale Mir dans Chicago pour son fils quand il s’est également perdu !

Et voici nos trois rois (Reyes, King et Leroy) qui continuent ensemble leur quête d’un restaurant. Car, une chose est sûre. C’est que marcher ça donne faim !

Alex Cox revient dans sa ville natale de Liverpool pour tourner (au moins en partie !) ce film indépendant écrit et produit par sa femme Tod Davis. Tous deux avaient travaillé sur l’adaptation de « Fear and Loathing in Las Vegas » d’Hunter S. Thompson avant d’être remerciés et remplacés par Terry Gilliam. « Three Businessmen » est un peu un retour aux sources pour Cox qui retourne ainsi dans sa ville natale et dans le cinéma indépendant et fauché, ainsi que le genre de comédie décalée qu’il affectionne tant depuis ses débuts avec la comédie fantastique « Repo Man » (1984).

Le résultat est forcément déroutant, mais Le film est suffisamment court (77 minutes) pour ne pas lasser, et on se laisse facilement porté par le duo formé par Sandoval et Cox qui fonctionne à merveille.

« Three Businessmen » se veut un hommage à Bunuel, l’un des réalisateurs préférés de Cox (d’ailleurs le film est produit par la société de production de Cox et Tod « Exterminating Angel Films » !) et au surréalisme. Quel sens donner à tout ça ? Dans le bonus du DVD édité par le BFI, ce dernier nous propose en outre un court métrage de Cox intitulé « How to watch this film » qui ne vous aidera probablement guère mais qui est également fort amusant. Notons puisqu’on parle du DVD que l’image n’est malheureusement pas terrible (rien d’épouvantable mais le BFI nous a habitué à mieux et le film aurait mérité une restauration).

Reste une excellente comédie absurde qui joue de ses décors (notamment l’assez incroyable hôtel Adelphi à Liverpool) et de la complicité évidente de ses interprètes principaux pour vous proposer un voyage, parfois hilarant et sans but apparent – mais ce qui est intéressant ici c’est justement le voyage et à quel point les personnages ingorent même ce qui se passe autour d’eux. Une belle parabole de la vie contemporairne.

DVD BFI. « Alex Cox: HIghway Patrolman / Three Businessmen ». Version originale avec des sous-titres anglais. Bonus : « How to watch this film » (9mn) et commentaire audio d’Alex Cox et Todd Davis (également sous-titrés en anglais)

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