« Dracula Prince des Ténèbres » est le deuxième film Hammer avec Christopher Lee dans le rôle du compte. A la réalisation le grand Terence Fisher.
Dracula, Prince of Darkness (1966)
(Dracula, Prince des Ténèbres)
Réalisé par Terence Fisher
Ecrit par Jimmy Sangster
Avec Christoper Lee, Andrew Keir, Barbara Shelley,…
Directeur de la photographie : Michael Reed
Produit par Anthony Nelson Keys pour Hammer Film Productions
90 mn
Horreur
UK
Dix ans après la mort du Comte Dracula, deux couples de touristes anglais passent dans la région. Bien qu’invités par un moine, le Père Sandor, à ne pas se rendre à Carlsbad, nos touristes décident de passer outre et de se rendre jusqu’au village. Malheureusement pour eux, ils seront lâchés par leur cocher, trop pressé de rentrer chez lui. près du château d’un certain Comte Dracula. Un château présent sur aucune carte mais qui semble bien exister…
« Dracula, prince of darkness » est la suite directe du fameux « Dracula » (1958), l’un des films les plus célèbres de la Hammer. Cette suite aura mis huit ans avant d’apparaître sur les écrans. Pour autant, cette longue gestation n’aura pas profité au film, qui est assez loin d’égaler son prédécesseur.
Le film commence par la fin du premier Dracula et l’ultime combat entre Van Helsing (Peter Cushing) et le Comte (Christopher Lee) avant de nous projeter dans des évènements qui ont lieu dix ans plus tard où l’on suit le destin forcément tragique de quatre touristes anglais qui ont la fort mauvaise idée de venir visiter la région.
Le problème du film réside dans la pauvreté du scénario et des personnages. A part notre cher Christopher Lee, impérial dans son rôle de vampire qu’il possède littéralement sans même prononcer un mot, le reste du casting manque de charisme. On se dit que le personnage du père Sandor comme celui du valet du Comte auraient mérité un traitement plus convaincant. Et le quatuor de touristes anglais, constitué de deux frères et de leurs femmes respectives, est particulièrement inoffensif dans tous les sens du terme (on aurait aimé que l’opposition entre Charles et sa belle soeur soit mieux exploitée).
Même la fin apparaît bâclée. Toutefois, j’ai découvert un nouveau point faible des vampires, ce qui est toujours rassurant. On n’est jamais trop prudent.
Ceci dit, le film est loin d’être mauvais grâce à l’efficacité de la réalisation de Terence Fisher, le plus célèbre des réalisateurs de la Hammer. Le film regorge d’une tension bien réelle et nous gratifie de quelques scènes bien gores pour l’époque (même si la censure est passée par là nous privant d’une scène de décapitation).
Dans « Dracula, Prince of Darkness », Christopher Lee n’a pas une ligne de dialogue. D’après l’acteur, les dialogues étaient si ineptes (et peu respectueux de l’oeuvre de Bram Stoker) qu’il aurait refusé de les prononcer. Le scénariste Jimmy Sangster a lui une autre explication : un vampire n’a pas besoin de parler. Non, mais !
DVD Metropolitan Vidéo (2005). Audio en français, ou anglais sous-titrée en français. Bonus :
Les archives de la Hammer : documentaire sur les films de Dracula (25′ – VOST)