Le classique de la Hammer avec un Christopher Lee toujours aussi impressionnant dans son rôle fétiche.
Dracula (1958)
(Le cauchemar de Dracula)
Réalisé par Terence Fisher
Ecrit par Jimmy Sangster
Avec Christopher Lee, Peter Cushing, Michael Cough, John van Eyssen, Carol Marsh,…
Directeur de la photographie : Jack Asher / Production design : Bernard Robinson / Montage : Bill Lenny / Musique : James Bernard
Produit par Anthony Hinds pour Hammer Film Productions
Horreur
UK
Jonathan Harker (John Van Eyssen) se rend dans les Carpates chez le comte Dracula qui l’a engagé comme bibliothécaire. Mordu par une femme-vampire, il devient vampire à son tour. Son ami Van Helsing (Peter Cushing) va libérer son âme et pourchasser Dracula parti à la recherche de la veuve de Harker, Lucy (Carol Marsh), afin de le détruire.
Le succès rencontré par ce premier « Dracula » produit par la Hammer, confirmera le triomphe de « The Curse of Frankenstein« , sorti l’année auparavant, et sera à l’origine de la vague d’horreur gothique qui va bientôt submerger le cinéma britannique.
On retrouve donc le quatuor qui avait fait le succès du premier Frankenstein : Terence Fisher derrière la caméra, Jimmy Sangster au scénario avec Peter Cushing en tête d’affiche et Christopher Lee dans le rôle du monstre. Mais il ne faudrait pas oublier non plus Jack Asher (le directeur de la photographie), James Bernard (musique) ou Bernard Robinson (production design) qui ont également tous travaillé sur le précédent film et sont de retour ici pour notre plus grand bonheur.
Adaptation très, très libre du roman de Bram Stoker (le scénario reprend juste les noms des personnages), « Dracula » a très bien vieilli. On apprécie toujours autant une production de qualité (la direction de la photo et les décors méritent toutes les éloges), les acteurs mythiques (Christopher Lee vole sans problème la vedette à Peter Cushing, prenant ici sa revanche amicale sur « The Curse of Frankenstein » !). Pas de quoi faire peur aujourd’hui aux plus sensibles d’entre vous mais l’ambiance joliment désuète, et surtout l’aura sadique dégagée par Christopher Lee font toujours leur effet.
On retrouve bien entendu tous les poncifs du film de vampire en passant de l’ail au crucifix (et pour cause puisque ce « Dracula » a joué un rôle fondamental dans l’établissement du mythe). La dimension sexuelle du vampire est particulièrement mise en avant, Dracula étant une sorte d’amant sadique qui provoque un sentiment double chez ses victimes, un mélange délicieux de passion et de terreur.
La Hammer n’avait sûrement pas prévu que Christopher Lee deviendrait un véritable symbole. Elle reviendra au film de vampire dès 1960 avec « The Brides of Dracula » (sans Dracula donc !) et il faudra attendre « Dracula: Prince of Darkness » en 1966 pour revoir Christopher Lee dans son rôle fétiche. La Hammer commencera alors à exploiter le mythe jusqu’au ridicule.
DVD Zone 2 FR. Warner Bros. Version originale sous-titrée en français.
Petit portrait impressionniste d’un grand réalisateur :
http://lemiroirdesfantomes.blogspot.fr/2014/12/hammer-horror-splendeur-de-terence.html?view=magazine