Un revenge movie brutal, efficace et bien mené qui marque le retour sur grand écran de  Paul Andrew Williams. Avec les excellents Neil Maskell et David Hayman. 

Bull (2021)

Ecrit et réalisé par Paul Andrew Williams

Avec Neil Maskell, David Hayman, Lois Brabin-Platt,…

Direction de la photographie : Ben Chads et Vanessa Whyte / Production design : George Syborn / Montage : James Taylor / Musique : Raffertie

Produit par Leonora Darby, Sarah Gabriel, Marc Goldberg, Mark Lane et Dominic Tighe pour Giant Productions, Tea Shop Productions, Signature Films et Particular Crowd

Thriller

UK

Après dix ans d’absence, alors que tout le monde le croyait mort, Bull (Neil Maskell), vient se venger de son ex-belle famille, un clan de mafieux mené par le patriarche Norm (David Hayman) qui ont voulu l’assassiner et le priver de son fils.

Avec « Bull », Paul Andrew Williams revient au cinéma de genre après la comédie horrifique « The Cottage » (2008) et le cauchemar urbain « Cherry Tree Lane » (2010). Depuis, il avait juste signé le larmoyant mélodrame « Unfinished Song » en 2012 et avait pris ses distances avec le grand écran en travaillant sur des séries (Broadchurch, White Dragon), la mini série « A Confession » (2019) et des téléfilms.

Le revoici donc en 2021 sur grand écran avec un projet plus personnel dont il signe le scénario et la réalisation. Un revenge movie où un homme qui a tout perdu revient des morts pour assener une vengeance impitoyable et sauver son fils. Mais ça on le découvre à l’aide de flash backs, car le film commence par quelques règlements de compte et on ne sait pas alors qui est Bull, ni où il a été cherché cette froideur avec laquelle il abat ses victimes. Qui sont-ils, qu’est-ce qu’ils lui ont fait précisément et quelle est sa motivation ?

Il vaut mieux pas trop en savoir, donc je ne vais pas m’étaler sur le scénario. L’histoire est assez simple mais bien menée avec un petit twist surnaturel à la fin. Avec « Bull », Paul Andrew Williams signe un revenge movie assez classique mais tout en tension et bien fichu. C’est un plaisir de revoir Neil Maskell dans un rôle de tueur au sang froid, qui n’est pas sans rappeler quelques une de ses meilleurs prestations à l’écran (« Kill List » et la série « Utopia« ).

Dans le rôle du grand méchant de service, on n’est pas trop surpris de revoir l’acteur écossais David Hayman, une vraie gueule qui est mise à profit très régulièrement sur petit et grand écrans, aussi bien dans des comédies que dans des films d’horreur, que ce soient des grosses ou petites productions (145 crédits à son actif depuis ses débuts à la télévision au milieu des années 60).

On aurait aimé que Paul Andrew Williams fasse preuve d’un peu plus d’originalité, mais « Bull » va droit au but, sans fioritures. C’est efficace. On devrait le revoir bientôt derrière la caméra pour le cinéma avec une biographie polémique sur le photographe Robert Capa actuellement en développement.

« Bull » a eu sa première française lors du festival Paris International Fantastic Film Festival (PIFFF) en décembre 2021. Pour l’instant, on ne sait comment et quand il sera distribué sur le territoire française.

EDIT (7 janvier 2021) : « Bull » a remporté l’Oeil d’or au PIFFF et a fait dans les semaines qui suivent ses débuts sur la plateforme de streaming spécialisée dans l’horreur, Shadowz