Cette fois-ci les requins ont décidé de s’installer dans une cité maya immergée… et ça va mal se terminer !
47 Meters Down: Uncaged (2019)
(47 mètres de fond, hors de la cage)
Réalisé par Johannes Roberts
Ecrit par Johannes Roberts et Ernest Riera
Avec Sophie Nélisse, Corinne Foxx, John Corbett, Sistine Rose Stallone, Brianne Tju,…
Direction de la photographie : Mark Silk / Montage : Martin Brinkler / Production design : David Bryan / Musique : tomandandy
Produit par James Harris, Robert Jones et Mark Lane pour thefyzz et Entertainment Studios Motion Pictures
90mn
Thriller / Horreur
UK / USA
Mia (Sophie Nélisse) vient de débarquer avec sa famille en Amérique du Sud pour suivre Grant (John Corbett), son père archéologue qui fait des recherches sur une cité mortuaire maya immergée. Réservée, elle devient la tête de turc des filles cool de son école, contrairement à sa demi-soeur Sasha (Corrine Foxx). Au lieu de faire un parcours touristique, Sasha et ses amies emmènent Mia et décident d’aller faire une plongée pour visiter la fameuse cité.
Deux ans après le succès de « 47 Meters Down« , le réalisateur anglais Johannes Roberts est de retour en République Dominicaine où les fameux studios Pinewood ont des bassins parfaits pour filmer de scènes sous-marines.
Pas fous, Johannes Roberts et son co-scénariste Ernest Riera ne changent pas une formule qui gagne. 15-20 minutes pour nous présenter les personnages, ici donc à nouveau des soeurs, mais plus précisément des demi-soeur, la blanche Mia et la noire Sasha (avec toujours une distinction entre la fille réservée et l’autre cool). Et on rajoute deux autres copines pour compléter l’équipe et c’est parti !
Donc, on l’a compris c’est à nouveau une histoire de requins, mais attention, cette fois-ci l’action se situe dans une sorte de lac connecté à la mer où se trouve une cité maya immergée. Ca change tout car là elles vont devoir explorer des caves ! Bon, mais attendez que viennent foutre là des requins ? Ben heu, comme dans le premier film, on va pas commencer à se poser des questions sur la vraisemblabilité de ceci ou cela. Là n’est pas le propos et c’est rarement le cas dans un film de requins, véritable sous-genre du film d’horreur, qu’on appelle la Sharksploitation.
L’avantage des caves, comme à 47 mètres de profondeurs en mer dans le premier film, c’est qu’on y voit pas grand chose, ce qui augmente considérablement le niveau d’angoisse quand vous savez qu’il y a des trucs pas trop gentils dans les environs. Puis bon un film de requins dans des caves sous-marines, c’est déjà plus original et les requins blancs qui sont là depuis plus de cent ans sont aveugles et encore plus blancs donc encore plus effrayants. Si, si. Donc pourquoi pas ?
Et comme dans « 47 Meters Down », Johannes Roberts arrive à nous entrainer dans son film, grâce à un suspense bien maitrisé et sans grand temps mort une fois qu’on est sous l’eau. Il n’en fait pas trop non plus dans la psychologie adolescente à la petite semaine. Les quatre filles sont bien présentées, chacune avec des traits suffisamment distincts.
Personnellement j’ai préféré le premier épisode, parce que la caméra ne quittait jamais les héroïnes (ce qui ici est fait une fois) et que je trouvais les personnages du premier épisode (les deux jeunes femmes) plus intéressants. Mais au moins le contexte est ici plus original. En tout cas, dans les deux cas, la réalisation est efficace et vous vous retrouvez avec des thrillers horrifiques tout à fait convenables.
Grâce au succès du premier épisode, Johannes Roberts a pu s’assurer une participation de fonds américains et multiplier par trois environ son budget. Donc plus de personnages à l’écran et une cité mortuaire immergée aux décors relativement fouillés. Il s’est aussi permis de ramener au casting deux filles de star américaines, Corinne (fille de Jamie Foxx) et Sistine Rose (fille de Sylvester Stallone).
Pas de final en queue de poisson (j’assume le mauvais jeu de mot), cette fois-ci et c’est tant mieux, ça aurait été idiot de tenter de nous la refaire.
Auparavant réalisateur de séries B fauchées, Johannes Roberts a su trouver une voie qui lui convenait. Et après deux films d’horreur bien fichus, le voici qui rentre par la grande porte à Hollywood où on lui a confié la réalisation du reboot de Resident Evil, adaptation du célèbre vidéo qui a auparavant été traitée un peu librement selon les fans à travers six films réalisés par un autre réalisateur anglais Paul W. S. Anderson et sortis entre 2002 et 2016. Les fans croisent les doigts.
A date d’octobre 2021, « 47 Meters Down: Uncaged » n’est pas sorti sur support physique en France, mais il est disponible en VOD sur Amazon Prime.