Review of: Zone 414
SF :
Andrew Baird

Reviewed by:
Rating:
2
On 24 septembre 2021
Last modified:24 septembre 2021

Summary:

Un énième film SF qui pompe sur l'imagerie cyber punk de "Blade Runner". Sans le budget, ni un scénario convaincant

Un énième film SF qui pompe sur l’imagerie cyber punk de « Blade Runner ». Sans le budget, ni un scénario convaincant

Zone 414 (2021)

Réalisé par Andrew Baird

Ecrit par Bryan Edward Hill

Avec Guy Pearce, Matilda Anna Ingrid Lutz, Travis Fimmel, Jonathan Aris, Olwen Fouéré,…

Direction de la photographie : James Mather / Production design : Philip Murphy / Montage : Tony Cranstoun / Musique : Raffertie

Produit par Andrew Baird, Jib Polhemus et Deborah Shaw-Kolar

Tourné en Irlande du Nord

Thriller / SF

98mn

UK

Dans un futur proche, David Carmichael (Guy Pearce) est un enquêteur indépendant embauché par la société Veidt Corporation qui a mis au point des androïdes hyper réalistes. Ceux-ci sont parqués dans la zone 414, une ville aux allures futuristes où les plus riches peuvent venir se divertir et réaliser leurs fantasmes. Marlon Veidt (Travis Fimmel), le patron et concepteur génial de Veidt Corporation demande à David de partir à la recherche de sa fille Melissa, la rebelle de la famille, disparue dans la zone 414. Sa première piste, Jane (Matilda Anna Ingrid Lutz), l’androïde la plus évoluée conçue par Marlon, et meilleure amie de Melissa.

David Carmichael, ancien flic et ancien militaire, a un sombre passé, mais pour le frère de Marlon, Joseph (Jonathan Aris), chargé des bases tâches et qui l’a recruté, il est l’homme de la situation, comme il l’a prouvé en mettant une balle dans la tête d’un androïde sans la moindre hésitation. Mais réussira-t-il à trouver Melissa et à ne pas succomber devant Jane, si parfaite qu’elle en est presqu’humaine ?

« Zone 414 » s’appuie sur un scénario orignal de l’Américain Bryan Edward Hill, qui a notamment travaillé sur les séries « Ash versus Evil Dead » et « Titans ». Il a commencé sa carrière en 2005 en signant « The Mechanic » pour le musculeux Dolph Lundgren (Rocky IV). Bon, ça ne veut pas dire que le scénario de ce « Zone 414 » est original, loin s’en faut. On pense bien sûr à « Blade Runner ». Il est également cousu de fils blancs (il y a des caméras partout mais la Veidt Coporation ne semble pas très au courant de ce qui s’y passe, la fin est expédiée et improbable,…). Les dialogues quant à eux tentent sans convaincre qu’il y a une vraie réflexion dans le scénario (vous savez, genre qu’est-ce qui fait qu’on est humain, etc…). En vain, la plupart du temps.

La réalisation du Dublinois Andrew Baird (ancien production designer dont c’est le premier long métrage en tant que réalisateur) renforce encore plus les références à « Blade Runner » en filmant essentiellement de nuit des décors urbains enfumés éclairés de néon, peuplés d’une foule bigarrée vêtue en costumes punk-SM-SF. Bref on est bien dans un esprit cyber punk calqué sur le film de Ridley Scott (comme dans le récent « Mute« ). Mais bon les moyens sont limités, donc c’est à peu près tout ce qui pourra vous indiquer que nous sommes dans le futur.

Les acteurs surjouent tous, alors que déjà le réalisateur appuie sur les maquillages, tatouages et déguisements pour leur donner une « gueule ». Guy Pearce mime un Harrison Ford taciturne, Travis Fimmel joue un génie de la robotique fou (oui on comprend bien qu’il est fou, merci), quant à Jonathan Aris il joue le frérot pas très clair qui a des allures de Marilyn Manson et qu’on imagine bien en serial killer (ah ben…).

« Zone 414 » se laisse regarder. Mais c’est un thriller neo-noir et cyber-punk sans originalité et réalisé pour une poignées de £££, ce qui se voit un peu trop à l’écran.

A date de septembre 2021, « Zone 414 » est disponible sur Amazon Prime France, en version originale sous-titrée en français et en version française.