Un film de loups-garous 100% écossais aux effets visuels réussis mais à la réalisation un peu pataude

Wild Country (2005)

Ecrit et réalisé par Craig Strachan

Avec Samantha Shields, Martin Compston, Peter Capaldi, Alan McHugh,…

Direction de la photographie : Jan Pester / Direction artistique : John Knight / Montage : Colin Monie

Produit par Ros Borland

Horreur / Comédie

67mn

UK

J’ai un faible pour les films d’horreur régionalistes, surtout quand ils puisent dans le folk horror. C’est notamment pour cette raison qu’après « Darklands » (1996), j’enchaine avec « Wild Country » (2006). Au revoir le pays de Galles, bienvenue en Ecosse.

Et vous n’aurez guère à patienter pour vous rendre compte que vous regardez un film écossais. Dès les premières répliques, un accent à couper au couteau vient questionner vos compétences linguistiques. A part Peter Capaldi (Thick of It, Dr Who,…) qui bien qu’Ecossais a dû adoucir son accent pour faire une carrière nationale puis internationale, le reste du casting composé de jeunes acteurs a été puisé dans le vivier 100% local !

Bon, parmi les jeunes, Martin Campston a été révélé quatre ans auparavant par Ken Loach dans « Sweet Sixteen » (2002) mais ici il sort son plus bel accent pour ne pas dépareiller de ses jeunes collègues.

Le pitch est assez basique mais de toute façon le film dépasse à peine les 60mn, il n’y a pas de place à des développements très compliqués. Néanmoins avant de s’aventurer dans les highlands, « Wild Country » prend la peine d’introduire son personnage central, Kelly Ann (Samantha Shields) une adolescente en plein accouchement. Suivant les conseils de sa mère et du père (ici à prendre dans le sens religieux) Steve, elle décide de faire adopter son bébé.

Quelques semaines plus tard, avec d’autres ados et sous la conduite du père Steve (incarné par Peter Capaldi, elle monte dans le minibus direction les highlands. Ils sont lâchés dans la nature avec pour mission de suivre les indications de la carte et d’être au point de rendez-vous le lendemain. Sur le papier, rien d’impossible, mais nos jeunes aventuriers n’avaient pas prévu de tomber sur un nouveau né, ni des loups garous !

« Wild Country » emprunte sans grande surprise au teen movie (film d’ado). On sait bien depuis belle lurette que ceux-ci sont des victimes idéales dans un film d’horreur, d’autant qu’ils en ont les principaux consommateurs.

Je ne vais pas pouvoir m’attarder sur la qualité des dialogues pour la très bonne raison que j’ai regardé le film sans sous-titres et que l’exercice s’est révélé périlleux. Néanmoins je ne pense pas avoir rater quelque chose de significatif.

Le film, écrit et réalisé par Craig Strachan, dont on ne va pas douter un instant des racines écossaises, aurait bénéficié d’une réalisation moins brouillonne dans les séquences horrifiques et d’une photographie plus travaillée surtout sur les séquences filmées en journée. Si la partie nocturne est plutôt bien fichue avec ce qu’il faut de graphique (et le reste étant caché pudiquement par les ombres), nos loups garous en plein jour sont bien moins menaçants (même s’ils s’avèrent tout aussi dangereux). Les effets spéciaux sont plutôt bien fichus, avec quelques effets gore mémorables, et les loups garous (réalisé par la société qui avaient déjà créé les costumes pour « Dog Soldiers« ) sont assez réussis mais la lumière trop directe ne leur convient pas et nuit au côté horrifique qui est censé prédominé dans la dernière partie.

Curiosité non digne d’intérêt, « Wild Country » reste difficilement regardable en dehors des experts de l’accent écossais dû à l’absence de sous-titres dans les versions DVD et en streaming que j’ai pu consultées.