Dans l’immédiat après-guerre, un enfant tue par accident un ami. Un criminel décide de jouer de sa culpabilité pour le manipuler et se servir de lui.
The Yellow Balloon (1953)
Réalisé par J. Lee-Thompson
Ecrit par Anne Burnaby et J. Lee-Thompson d’après une histoire originale d’Anne Burnaby
Avec Andrew Ray, Bernard Lee, Veronica Hurst
Directeur de la photographie : Gilbert Taylor
Produit par Victor Skutezky pour Marble Arch
Tourné à Asscociated British Studios, Elstree
Thriller
76 mn
UK
Frankie (Andrew Ray) vit dans un quartier populaire de l’Angleterre de l’immédiat après guerre. Alors qu’il se dispute pour un ballon jaune avec l’un de ses amis dans un bâtiment en ruine, Frankie pousse son ami son faire exprès, mais ce dernier tombe et se tue. Témoin de l’accident, Len (William Sylvester), un truand, décide de faire culpabiliser Frankie pour pouvoir le manipuler.
Deuxième film de Jack Lee-Thompson, « The Yellow Balloon » est un honnête thriller où le méchant est très méchant et les gentils (les parents très propres sur eux sortis d’une publicité américaine des années 50 et les policiers paternalistes) sont sans aucune aspérité.
Tout l’intérêt du film réside donc dans la relation entre Frankie le gentil petit garçon et Len le criminel.Leur première rencontre donne le ton, Len sortant de l’ombre pour faire face à Frankie qui, apeuré par l’accident, tente de fuire. De suite Len tente de manipuler le garçon.
A vrai dire, on ne comprend pas très bien pourquoi Len se donne tant de mal à manipuler le pauvre Frankie. Même son utilisation ultime pour un vol armé sonne un peu tirée par les cheveux.
La psychologie des personnages reste assez basique. La scène de classe, où le pauvre Frankie doit subir une leçon sur le meurtre de Caïn, est mignonne mais maladroite.
Le film reste un thriller familial, et même si Len est un méchant très méchant, on essaie d’imaginer ce qu’aurait pu donner le film s’il avait été traité avec un peu plus d’ambiguïté et d’audace. Il y avait de la matière, mais le film n’ose pas assez jouer du potentiel de malaise de la situation.
Néanmoins les deux personnages sont bien interprétés, et la scène de course poursuite dans le métro désaffecté est très réussie.
A ma connaissance le film est aujourd’hui seulement disponible en coffret dans « The London Collection » (Optimum Classic). Sans sous titres.