« The woman in black » est un téléfilm d’horreur adapté d’un roman de Susan Hill, célèbre en Grande Bretagne, adapté par Nigel Kneale, le créateur de Quatermass. Mythique !
The Woman in Black (1989)
Téléfilm de Herbert Wise
Ecrit par Nigel Kneale d’après le roman de Susan Hill
Avec Adrian Rawlins, Bertard Hepton, David Daker, Pauline Moran,…
Direction de la photographie : Michael Davis / Production design : Jon Bunker / Direction artistique : John Ralph / Montage : Laurence Méry-Clark / Musique : Rachel Portman
Produit par Chris Burt pour Central Films Limited et Granada Television
Diffusé le 24 décembre 1989 sur ITV
100 mn
Horreur
UK
Au début du XXe siècle, le jeune avocat londonien Arthur Kidd est envoyé dans un petit village sur la côte pour s’occuper des affaires d’une femme qui vient de mourir. Arrivé sur place, il se rend compte rapidement que les villageois n’aiment pas parler de la vieille femme qui vivait recluse dans un manoir isolé dans les landes et fréquemment coupé du monde au rythme des marées. A l’enterrement, il aperçoit une femme en noir qui le regarde fixement. Une fois rendu au manoir, d’étranges phénomènes commencent à se produire. Près de la maison, dans le cimetière de la propriété, il voit à nouveau la femme, son visage déformé par la haine, qui s’approche vers lui. Il fuit se réfugier dans la maison, mais est-il en sécurité ?
Les Britanniques aiment diffuser des histoire d’horreur la veille de noël, et pour le coup, avec « The Woman in Black », diffusé le 24 décembre 1989 sur ITV, ils ont frappé fort.
« The woman in black » est à l’origine un roman de Susan Hill, célèbre en Grande Bretagne. Mais il est surtout adapté pour l’écran par un maitre britannique de l’épouvante et de la SF, Nigel Kneale. L’auteur de la cultissime saga « Quatermass » (1953) et du terrifiant « The Stone Tape » (1972), premier vrai scénariste de la télévision britannique, sait faire peur. Et il économise ses effets tout en rajoutant ses ingrédients personnels dans une histoire déjà passablement horrible, des petites touches très personnelles qui font la différence et auxquelles on reconnait un excellent scénariste.
En fait dans « The Woman in Black », tout est dans l’économie. Il y a peu de moments qui ont pour seule raison d’être de pour vous faire dresser les cheveux sur la tête. Tout est dans l’ambiance générale, malsaine.
La mise en scène sobre d’Herbert Wise, réalisateur qui a fait quasi toute sa carrière à la télévision britannique sur plus de quatre décennies, met parfaitement en valeur le script de Nigeal Kneale. Les effets horrifiques sont surtout d’origine sonore (un procédé que Nigel Kneale avait déjà utilisé dans « Stone Tape ») mais le visuel a néanmoins une importance majeure. La femme en noir n’apparait que quelques fois, très courtes, mais ce sont des apparitions pour le moins efficaces ! Quant aux décors, on ne peut que saluer le travail de repérage effectué. Constitué de diverses locations de la campagne anglaise, ces dernières sont cumulées pour un résultat optimal !
Le livre comme le téléfilm ont suffisamment marqué les esprits pour motiver la mise en chantier d’un remake, cette fois ci pour le cinéma, réalisé par James Watkins (Eden Lake) avec Daniel Radcliffe (Harry Potter). Le film sortira sur les écrans en 2012 (MAJ : la critique de cette version cinématographique se trouve ici). Ironiquement, il s’agit d’une nouvelle production signée Hammer (le même studio qui a connu la gloire en 1955 avec « The Quatermass Xperiment« , film tiré d’une mini série d’épouvante SF signée… Nigel Kneale).
Ce « The Woman In Black » de 1989 a été très brièvement disponible en vhs et dvd zone 1, mais cela fait déjà maintenant très longtemps qu’il n’est plus possible de le trouver. Espérons que la sortie du film motivera les éditeurs.
MAJ JUIN 2020 : L’éditeur anglais Network ressort enfin en août le cultissime « The Woman In Black » et en blu-ray !
Blu-ray UK. Studio Network (2020). Version originale avec des sous-titres optionnels en anglais. Bonus : commentaire audio de Mark Gatiss et Kim Newman, livret (édition limitée exclu web), version 4/3 et widescreen.