Un charmant film familial avec ce qu’il faut de comédie, de drame et d’émotion… et trois jeunes acteurs formidables
The Railway Children (1970)
(Les Enfants du chemin de fer)
Réalisé par Lionel Jeffries
Ecrit par Lionel Jeffries d’après le roman d’Edith Nesbit
Avec Dinah Sheridan, Jenny Agutter, Sally Thomsett, Gary Warren, Iain Cuthbertson, Ann Lancaster, Bernard Cribbins, William Mervyn,,…
Direction de la photographie : Arthur Ibbetson / Direction artistique : John Clark / Montage : Teddy Darvas / Musique : Robert Lynn
Produit par Robert Lynn pour EMI Films
Famille / Comédie dramatique
109mn
UK
« The Railway Children » est tout d’abord un classique de la littérature jeunesse dû à la plume de la londonienne Edith Nesbit, publié en 1906. S’il s’agit de la première (et pour l’instant l’unique) adaptation pour le cinéma, il y avait déjà eu trois versions télévisées diffusées sur la BBC en 1951,1957 et 1968.
Jenny Agutter qui joue ici Roberta, la soeur ainée d’une fratrie de trois, avait déjà incarné ce rôle dans la mini-série de 1968. Et dernier clin d’oeil, elle jouera le rôle de la mère en 2000 lors de l’adaptation tournée pour ITV, la dernière en date. Jenny Agutter qu’on verra l’année suivante, en 1971, dans « Walkabout« , un film d’un ton très différent.
Mais venons-en à l’histoire. Roberta, Phyllis et Peter habitent avec leurs parents à Londres. Mais le soir de Noël, le malheur frappe à leur porte. Des policiers viennent chercher leur père. Bien sûr, ils ne savent pas que ce sont des policiers, mais rapidement ils vont se rendre compte que leur vie est en train de changer radicalement. Leur père ne revient pas. Leur mère reste évasive sur le sujet. Rapidement, elle va annoncer à ses enfants qu’ils vont habiter à la campagne et « jouer à être pauvres ». Et c’est là, dans un village desservi par ce train qui les fascine, qu’ils vont vivre des aventures, drôles et dramatiques.
Forcément, vu maintenant et déjà à sa sortie, puisque le film se déroule au début du XXe siècle, l’histoire des enfants du chemin de fer a le charme désuet des campagnes anglaises. Les enfants croisent des adultes qui sont aussi gentils et serviables qu’ils le sont.
Au-delà, « The Railway Children » décrit la rencontre entre une famille bourgeoise urbaine et des gens modestes de la campagne. C’est un peu un monde idéal d’entraide et de générosité que montre la romancière Edith Nesbit. Mais le drame affleure avec le sort de leur père ou ce Russe, échappé des geôles de Sibérie. Ces perturbations dramatiques seront néanmoins réglées par le vieux gentleman dont on ne connaitra jamais le nom (et interprété à l’écran par William Mervyn) qui croise plusieurs fois le chemin des enfants depuis que ceux-ci l’ont salué dans le train. Il faut peut-être préciser à ce point qu’Edith Nesbit était socialiste et co-créatrice du « Fabian Society », une organisation qui défendait un socialisme démocratique. Et c’est donc cette vision idyllique et rêvée d’une société en paix avec elle-même qu’elle montre ici.
Il s’agissait du premier film de Lionel Jeffries, un acteur bien installé dans le paysage audiovisuel britannique. A 44 ans, le voici qui signe également l’adaptation. Jeffries a montré à travers les cinq films qu’il a réalisé entre 1970 et 1978, tous conçus autour des enfants, à quel point il savait bien les diriger. C’est le cas ici et il faudrait avoir un coeur bien froid pour résister au charme de cette histoire.
A la fin du film, les acteurs se tiennent devant une locomotive décorée de fleurs et nous font de grands signes de la main tandis que Roberta nous tend un petit carton sur lequel est écrit : « The End ».
DVD FR. Version originale sous-titrée en Français et version française