« The plage of the zombies » est un bon film dans la tradition Hammer, interprété par des acteurs solides, bénéficiant de décors très travaillés et d’une réalisation plus qu’honorable, le tout permettant de créer une ambiance malsaine et tendue à souhait.
The Plague of the Zombies (1966)
(L’invasion des morts-vivants)
Réalisé par John Gilling
Ecrit par Peter Bryan
Avec André Morell, Diane Clare, Brook Williams,…
Directeur de la photographie : Arthur Grant
Produit par Anthony Nelson Keys pour Hammer Film productions
90 mn
UK
Au XIXe siècle, dans un village des Cornouailles, les habitants succombent à un mal mystérieux. En désespoir de cause, le docteur Peter Tompson (Brook Williams) demande de l’aide à son ancien professeur, Sir James Forbes, pour l’aider à guérir les malades. Se heurtant à la superstition des villageois, les deux hommes ne tardent pas à s’apercevoir qu’un secret effroyable se cache derrière cette épidémie.
« The plage of the zombies » est un bon film dans la tradition Hammer, interprété par des acteurs solides (mis à part Brook Williams qui surjoue à plusieurs reprises), bénéficiant de décors très travaillés (merci Bernard Robinson !) et une réalisation plus qu’honorable, le tout permettant de créer une ambiance malsaine et tendue à souhait.
Le film bénéficie également de scènes réussies, filmées avec talent par John Gilling, comme la scène de rêve dans le cimetière où plusieurs morts vivants sortent de leur tombe.
On apprécie le message porté par le film avec son portrait au vitriol du châtelain local, propriétaire de la mine et seul représentant de la justice, qui se conduit dans ce village comme s’il était propriétaire des gens (même et surtout après leur mort) et que ces derniers étaient au service exclusif de ses intérêts. Le châtelain est entouré de sous-fifres inquiétants, qui pratiquent la chasse à cour et n’hésitent pas à traquer du gibier humain. Enfin, pour arriver à ses fins, il utilise des techniques apprises alors qu’il était à l’étranger… dans les colonies britanniques.
Bref, ce sont les aspects les plus décriés de la classe dominante anglaise qui se retrouvent ici au coeur de l’intrigue et du malheur qui frappe ce village perdu dans la campagne cornouaillaise (alors une région pauvre et minière du sud de l’Angleterre).
Le réalisateur John Gilling est surtout connu pour ses films d’horreur notamment pour la Hammer. Parallèlement à « The plage of the zombies », et dans une tradition typiquement Hammerienne, il a tourné dans les mêmes décors « The Reptile », un autre film tout à fait honorable. Au cours des années 60, il va commencer à travailler de plus en plus pour la télévision, et plus particulièrement pour ITC, sur les séries mythiques « The Saint » et « The Champions » et « Department S ».
Quant au scénariste Peter Bryan, qui était également cameraman, il a signé son oeuvre la plus connue pour Terence Fisher et la Hammer : « The hound of Baskeville » (Le chien des Baskerville, 1959).
DVD Metropolitan Vidéo (2005). Audio en français ou audio anglais avec sous-titres français. Bonus : Les archives de la Hammer : documentaire sur le bestiaire fantastique – momies, loups-garous et morts-vivants (25′ – VOST)