Une énième parodie James Bondienne, mais plus sérieuse et qualitative que la moyenne du genre
The Liquidator (1965)
(Le liquidateur)
Réalisé par Jack Cardiff
Ecrit par Peter Yeldham d’après le roman de John Gardner
Avec Rod Taylor, Trevor Howard, Jill St. John, David Tomlinson, Akim Tamiroff, Eric Sykes, Gabriella Licudi, John Le Mesurier,…
Direction de la photographie : Edward Scaife / Direction artistique : John Blezard / Montage : Ernest Walter / Musique : Lalo Schifrin
Produit par Jon Penington pour Metro-Goldwyn-Mayer (MGM)
Comédie / Thriller
105mn
UK
Pendant la seconde guerre mondiale, Boysie Oakes (Rod Taylor) sauve la vie du colonel anglais Mostyn (Trevor Howard) – sans trop le faire exprès.
Après la guerre, devenu un haut gradé des renseignements, Mostyn se souvient de ce soldat américain, un vrai tueur dans ses souvenirs. Et ça tombe bien car son service cherche quelqu’un, un inconnu de préférence, pour se charger des basses oeuvres d’élimination. Mais Boysie ne comprend pas trop ce qu’on lui veut, et quand il comprend qu’il va devoir tuer pour de vrai, il recourt au service d’un vrai professionnel pour faire le travail à sa place… A lui les jolies filles et l’argent facile !
Et une parodie de James Bond, une de plus, me direz-vous. Ce n’est pas faux. Produite par la MGM, celle-ci a recours à un acteur australien alors en vogue, Rod Taylor qu’on avait vu auparavant dans l’excellent « The Time Machine » (1960) ou encore chez Hitchcock (« The Birds », 1963).
A ses côtés, on retrouve avec plaisir le mythique Trevor Howard dans le rôle d’un chef espion un brin autoritaire et manipulateur. L’actrice américaine Jill St. John qui joue ici la « Oakes Girl », finira par interpréter une « James Bond Girl » en 1971 dans « Diamonds Are Forever » aux côtés de Sean Connery. Après une parodie, l’original donc.
Côté seconds rôles, notons la présence du grand comique anglais Eric Sykes dans le rôle du vrai tueur, et celui d’Akim Tamiroff (acteur formidable dans « Touch of Evil » ou « Mr Arkadin » d’Orson Welles).
Reste que s’il s’agit bien d’une parodie, il y a une vraie intrigue (pas folichonne mais quand même !) et du suspense. Une bonne partie de l’humour vient du personnage de Boysie, tueur improbable mais surtout amateur de belles filles. Mais sinon les cadavres s’accumulent vite, comme dans un vrai James Bond, et il n’y a pas de volonté de faire rire tout le temps le spectateur à coup de blagues faciles.
« The Liquidator » est un bon divertissement mais un peu facile. Le talent du grand directeur de la photographie passé à la réalisation, Jack Cardiff, est ici un peu gâché. A noter que Cardiff et Rod Taylor tournent un autre film ensemble cette même année « The Young Cassidy » (Cardiff remplaça en fait John Ford, tombé malade, après deux semaines de tournage).
DVD zone 1. Studio Warner Archives (2012). Version originale sans sous-titres
[amazon_link asins=’B008RNYMJC’ template=’ProductAd’ store=’cinemaderien-21′ marketplace=’FR’ link_id=’fbf39a49-6e68-11e8-ba8b-8bf00b7a5bd8′]
Bonjour,
ne serait-ce pas plutôt John Ford que Cardiff remplaça ?
En effet, merci, je vais corriger l’article