Review of: The Isle
Fantastique / Horreur:
Matthew Butler-Hart

Reviewed by:
Rating:
3
On 14 janvier 2022
Last modified:14 janvier 2022

Summary:

Le mythe grec des sirènes délocalisé sur une île écossaise isolée au XIXe siècle, il fallait y penser, ils l'ont fait !

Le mythe grec des sirènes délocalisé sur une île écossaise isolée au XIXe siècle, il fallait y penser, ils l’ont fait !

The Isle (2018)

Réalisé par Matthew Butler-Hart

Ecrit par Matthew Butler-Hart et Tori Butler-Hart

Avec Alex Hassell, Graham Butler, Tori Butler-Hart, Conleth Hill, Alix Wilton Regan, Dickon Tyrrell, Emma King,…

Direction de la photographie : Pete Wallington / Montage : William Honeyball / Musique : Tom Kane

Produit par Matthew Butler-Hart et Tori Butler-Hart pour Fizz and Ginger Films

Horreur / Fantastique

96mn

UK

1864, un bateau marchand en route pour New York sombre au large de l’Ecosse. Trois marins réussissent à embarquer sur un canot de sauvetage et le lendemain accostent sur une île inconnue qui s’avère habitée par quelques individus au comportement étrange. Dès le premier soir, ils se rendent compte qu’ils feraient mieux de ne pas trainer, mais comment partir d’une ile isolée sans bateau ?

« The Isle » est l’oeuvre d’un couple de producteurs indépendants, Matthew et Tori Butler-Hart, dont c’est le troisième long métrage après la comédie théâtrale « Miss in Her Teens » (2014) et la comédie criminelle « Two Down » (2015). Matthew se charge de la réalisation et co-signe le scénario et la production avec Tori qui interprète également l’un des rôles principaux.

Le duo opère un changement de ton avec leur troisième long, une incursion dans le fantastique horrifique à travers le mythe grec des sirènes, délocalisé sur une île écossaise au XIXe siècle. Pour créer l’ambiance d’abandon et désolation qui convient au récit, ils profitent des décors naturels d’Eilean Shona, une petite île à l’ouest de l’Ecosse.

Dans la réalité, Eilean Shona a été transformée en destination touristique pour ceux qui souhaitent parcourir une île écossaise tout en bénéficiant d’un certain confort par les actuels propriétaires, qui ont acquis l’île en 1995 pour la modique somme de 1,3 million de livres. Elle est aussi devenue pour la même raison un lieu propice pour le tournage de films. Selon imdb c’est pourtant le premier film qui y est tourné, mais d’autres producteurs devraient y trouver leur bonheur (un autre film d’horreur indépendant « The Burning Baby » y a été également tourné en 2019-20).

Mais revenons à « The Isle ». L’idée de base est donc assez originale et scénario ne tombe jamais dans des travers ridicules. Elément important dans ce genre de films qui mise sur l’atmosphère plutôt que sur les giclées de sang, l’ambiance est bien travaillée grâce à la photographie de Pete Wallington. Mais « The Isle » pèche parfois par trop de lenteurs, et peine à cacher un certain amateurisme, que ce soit à travers le jeu des acteurs (parfois un peu limite), quelques effets numériques (heureusement utilisés avec parcimonie) ou des décors hasardeux (une maison trop proprette, plusieurs mentions de falaises qui sont à peine visibles et qui auraient pourtant participer à l’ambiance),…

Néanmoins, en dépit de ses réserves, « The Isle » reste un film d’horreur indépendant tout à fait acceptable, un film d’ambiance suffisamment bien écrit, réalisé et produit pour vous faire passer un bon moment si les défauts susmentionnés ne sont pas rédhibitoires.