Romance / Drame / Horreur:
Gotdon Hessler

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Rating:
4
On 20 décembre 2021
Last modified:20 décembre 2021

Summary:

Une romance passionnée qui vire au cauchemar avec de subtiles touches fantastiques, érotiques et horrifiques. Sûrement le meilleur film de Gordon Hessler avec une Meg Tilly sublime

Une romance passionnée qui vire au cauchemar avec de subtiles touches fantastiques, érotiques et horrifiques. Sûrement le meilleur film de Gordon Hessler avec une Meg Tilly sublime

The Girl in a Swing (1988)

Réalisé par Gordon Hessler

Ecrit par Gordon Hessler d’après le roman de Richard Adams

Avec Meg Tilly, Rupert Frazer, Nicholas Le Prevost, Elspet Gray,…

Direction de la photographie : Claus Loof / Direction artistique : Rob Schilling / Montage : Robert Gordon / Musique : Carl Davis

Produit par Just Betzer pour Panorama

Drame / Romance / Horreur

119mn

UK / USA

Alan Dresland (Rupert Frazer), un riche marchand d’art spécialisé en céramique, va à Copenhague pour les affaires. Il y tombe amoureux d’une jeune allemande, Karin (Meg Tilly). Très amoureux, le couple organise un mariage à la va-vite en Floride, Karin refusant de se marier à l’église. Alan voit que sa femme a des accès de souffrance, mais ne demande pas d’explications. Mais il semble bien que Karin cache un secret, bien trop lourd.

« The Girl in a Swing » commence comme une belle romance, presque trop belle pour être vraie. Mais rapidement les humeurs changeantes inquiète Alan, qui se doutant que sa souffrance est en lien avec son passé, refuse toute explication, effrayé que ce secret ne gâche l’amour éperdu qu’il éprouve pour Karin. Malgré tout, de petits détails s’immiscent rapidement dans leur vie et les non-dits n’empêchent pas (bien au contraire !) les violentes crises de Karin jusqu’à ce qu’ils les dépassent, l’un et l’autre. La vérité est-elle si terrible ?

« The Girl in a Swing » est le portrait puissant d’une romance qui vire au cauchemar sous le poids d’une terrible culpabilité. Le réalisateur Gordon Hessler, anglais de son père et danois par sa mère, a d’abord commencé sa carrière aux Etats-Unis où il travaille avec Alfred Hitchcock sur « Alfred Hitchcock Presents » (1955) and « The Alfred Hitchcock Hour » (1962) où il gravira les échelons jusqu’à en devenir producteur. Il réalise son premier film en Angleterre avec « Catacombs » (1965), puis « The Oblong Box » (1968), « Scream and Scream Again » (1970) ou encore « Medusa » (1973), généralement en partenariat avec le scénariste Christopher Wicking.

Ici, Gordon Hessler, qui a terminé sa carrière avec le film d’aventures « Kabuto » en 1991, adapte un roman de l’écrivain anglais Richard Adams (célèbre pour ses drames animaliers  » Watership Down » et « The Plague Dogs » adaptés à l’écran en films d’animation).

Dans sa filmographie, essentiellement (mais pas seulement) dédiée à l’horreur (il a également beaucoup travaillé pour la télévision américaine), « The Girl in a Swing » reste l’un des films les plus méconnus et oubliés de Gordon Hessler. Et pourtant c’est sûrement son plus grand film et un chef d’oeuvre grâce à une ambiance superbement travaillée avec des touches d’érotisme et d’horreur, et porté par l’interprétation sublime de l’actrice américaine Meg Tilly qui trouve ici l’un de ses plus grands rôles.

Qu’à ce jour, « The Girl in a Swing » qui a fait sa réapparition en VOD il n’y pas longtemps n’ait pas eu le droit depuis le temps à une réédition sur support physique relève du pur mystère. La réception très mitigée à sa sortie est compréhensible car c’est un film sur les non-dits d’un amour passionné (auquel on pourra toujours reprocher les silences scénaristiques justement), mais ça fait justement partie pour moi du charme de « The Girl in a Swing ».

Bref voici un film à voir, rien que pour la performance de Meg Tilly et l’ambiance subtilement construite par Gordon Hessler. « The Girl in a Swing » mérite de toute façon bien mieux que le silence critique qui l’entoure encore. Espérons que son retour en VOD permette de le faire découvrir à un nouveau public plus sensible à ses charmes.