Une série B post-apocalyptique signée Terence Fisher, mais malheureusement au scénario sans surprise.

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The Earth Dies Screaming (1964)

Réalisé par Terrence Fisher

Ecrit par Harry Spalding

Avec Willard Parker, Virginia Field, Dennis Price, Vanda Godsell,…

Directeur de la photographie : Arthur Lavis

Produit par Robert L. Lippert et Jack Parsons pour Lippert Films

Tourné aux studios Shepperton

Science fiction, horreur

62mn

UK

Arrivé sur le sol britannique, Jeff Nolan (Willard Parker) un pilote américain se rend compte que tout le monde est mort. Les moyens de communication sont brouillés. Dans un village au fin fond de la campagne anglaise, il tombe sur un couple qui est tout aussi étonné que lui de voir d’autres humains vivants. Mais que s’est-il passé ?

the-earth-dies-screaming-movie-poster-1964Dans les années 60, Terrence Fisher tourne nettement moins (et avec moins de conviction) que dans la précédente décennie. Ici il retravaille avec le producteur américain Robert L. Lippert croisé au début des années 50 par l’entremise de la Hammer. Lippert et la Hammer collaborent alors pour produire une quinzaine de polars, et Fisher en signera quatre.

Une dizaine d’années plus tard, Lippert et Fisher collaborent donc à nouveau mais cette fois-ci pour des séries B horrifiques toutes deux produites en 1964,  « The Horror of It All » et « The Earth Dies Screaming ». Ce dernier est nettement moins horrifique que le titre le laisse présager. Et il est même mensonger si on veut être tatillon, car en fait les gens sont victimes d’une étrange mort subite et n’ont pas le temps de crier. Mais bon il s’agit bien en tout cas d’un film post apocalyptique. Suite à un étrange événement inexpliqué (et il le restera !), l’ensemble du Royaume-Uni (et peut-être au-delà) est décimé, sauf quelques rares individus.

Le film s’ouvre en effet sur quelques morts soudaines (avec les dégâts qu’on imagine quand il s’agit du conducteur d’un véhicule – train, voiture ou avion – on a droit aux trois exemples – mais aussi à – et c’est nettement moins spectaculaire – un golfeur !). Les routes de campagnes sont parsemées de corps épars, le spectacle reste impressionnant.

Puis on découvre un homme en train de conduire une jeep, passant à côté des corps sans broncher. Il prend un transistor dans un magasin et va dans un hôtel pour essayer des fréquences – mais télé ou radio n’émettent que des sons parasites. Sur ce, un couple débarque. Il n’est donc pas seul, et à la suite de l’arrivée d’autres survivants, le groupe va commencer à s’organiser. Mais des étranges individus vêtus comme des cosmonautes débarquent de nulle part et leurs intentions n’ont pas l’air d’être pacifiques.

« The Earth Dies Screaming » est un petit film très court (62mn – aussi une habitude de Lipert qui calibre ses films pour faire partie de « double bills » pour les drive-in) et très rétro pour un film du milieu des années 60. On pourrait croire qu’il a été tourné dix ans plus tôt ou qu’il s’agit d’un épisode assez moyen et rallongé de « Twillight Zone » (la Quatrième Dimension). Le scénario signé par le scénariste canadien Harry Sparlding et collaborateur régulier de Lippert est inoffensif et pas original pour un sou. Malgré sa durée extrêmement courte, le film arrive même à souffrir de quelques longueurs. Avec un peu plus de poids, les personnages auraient pu engendrer un peu d’interêt (il y a quelques esquisses intéressantes) mais non. Le résultat n’est pas honteux, mais juste assez inintéressant.

Niveau casting dans la tradition Lippertienne, on retrouve une star américaine, ici Willard Parker, un acteur de western alors en fin de carrière (il tournera encore deux autres films après celui-ci). Parker est entouré d’un casting anglais diversifié composé notamment du légendaire Dennis Price et de visages et voix connus pour le public anglais comme Viriginia Field, Thorley Walters ou encore Vanda Godsell.

Film mineur dans la filmographie de Terrence Fisher, « The Earth Dies Screaming » peut être négligé sans trop de remords.

DVD zone 2 UK. Studio Final Cut. Version en anglais. Pas de sous-titres.