Review of: The Corpse
Thriller:
Viktors Ritelis

Reviewed by:
Rating:
3
On 27 novembre 2019
Last modified:20 janvier 2020

Summary:

Une variation sur le thème des "Diaboliques" de Clouzot souvent malsaine, parfois intrigante mais sans génie

Une variation sur le thème des « Diaboliques » de Clouzot parfois intrigante et malsaine mais sans génie

The Corpse (1971)

Réalisé par Viktors Ritelis

Ecrit par Olaf Pooley

Avec Michael Gough, Yvonne Mitchell, Sharon Gurney, Simon Gough,…

Direction de la photographie : John Mackey / Direction artistique: Peter J. Hampton / Montage : Nicholas Pollock / Musique : John Hotchkis

Produit par Gabrielle Beaumont pour Abacus Productions et London-Cannon Films

Tourné aux studios de Merton Park

91mn

UK

Walter Eastwood (Michael Gough) est un tyran qui mène une vie infernale à sa fille de seize ans Jane (Sharon Gurney) et sa femme Edith (Yvonne Mitchell). Quant à son fils Rupert (Simon Gough) il fait comme si de rien n’était. Un jour après que Walter a battu sa fille pour avoir voler de l’argent au club de tennis, Edith annonce à Jane qu’elles doivent assassiner Walter.

« The Corpse » est un thriller horrifique tout à fait dans la plus pure tradition britannique des seventies. Du suspense, un soupçon d’horreur et de nudité féminine. Et cerise sur le gâteau, on retrouve l’un des acteurs typiques de ce genre de productions, Michael Cough. Ce dernier ne vient pas tout seul cette fois-ci puisqu’on retrouve son fils Simon Gough et sa belle-fille, femme à la ville de Simon, Sharon Gurney (qui sont donc frère et soeur dans le film !). Sinon on retrouve avec plaisir Yvonne Mitchell, inoubliable dans « Woman in a Dressing Gown » (1957) et qui à ma connaissance n’a pas de lien de parenté avec Michael Cough.

Le scénario est signé Olaf Pooley, ancien étudiant en architecture et en peinture, devenu acteur à la fin des années 50 (d’ailleurs il joue également un rôle dans « The Corpse », celui du voisin de la maison de campagne des Eastwood). Il écrit une poignée de scénarios et réalise un film d’aventures familial « The Johnstown Monster » en 1971.

Ici Pooley se serait basé librement sur l’intrigue de « Les Diaboliques » de HG Clouzot ou de sa source littéraire « Celle qui n’était plus » de Boileau-Narcejac. On ne sait pas très bien mais il y a bien un brin de ressemblance dans la thématique. Le meurtre d’un être proche (ici le mari par sa femme et sa fille), la disparition du corps et la culpabilité qui s’ensuit et qui fait sombrer les personnages dans la folie.

Mais sinon rien à voir avec le chez d’oeuvre de Clouzot. Le scénario est moyennement compréhensible, la réalisation assez peu inspirée de Viktors Ritelis (réalisateur télé accompli dont c’est la seule incursion sur le grand écran) et les prestations des acteurs inégales. Reste quand même une ambiance malsaine renforcée par les sentiments ambivalents de Walter pour sa fille qu’il ne supporte pas de voir devenir femme mais vers laquelle il est de toute évidence attiré sexuellement.

« The Corpse » est co-produit par la filiale britannique de la Cannon Films, cette fameuse société de production américaine spécialisée dans les films à petit budget et qui était alors encore dans sa première incarnation avant d’être rachetée en 1979 par le fameux duo Golan et Gobus.

« The Corpse » est disponible en blu-ray US chez Scream Factory sous son nom américain « Crucible of Horror ».

Blu-ray US zone A. Studio Scream Factory (2019). Version originale avec des sous-titres anglais optionnels. Bonus : interview With Assistant Director Nicholas Granby