Un thriller horrifique un peu faiblard pourtant signé par l’un des grands spécialistes du cinéma d’exploitation horrifique des années 70

The Comeback (1978)

The Comeback (1978)

Réalisé par Pete Walker

Ecrit par Murray Smith

Avec Jack Jones, Pamela Stephenson, David Doyle, Bill Owen, Sheila Keith, Holly Palance,…

Direction de la photographie : Peter Jessop / Direction artistique : Michael Pickwoad / Montage : Alan Brett / Musique :
Stanley Myers

Produit par Pete Walker

Thriller / Horreur

93mn

UK

The Comeback (1978) afficheNick Cooper (Jack Jones) est un chanteur à succès qui n’a pas enregistré depuis six ans. Il est de retour à Londres après s’être absenté de la scène musicale suite à la pression de sa femme Gail (Holly Palance) dont il vient de divorcer. Son agent Webster Jones (David Doyle) le pousse à enregistrer au plus tôt un album et pour cela lui propose de s’isoler à la campagne dans une grande maison occupée par un couple d’employés sinistres Mr et Mme B ( Bill Owen et Sheila Keith). Cooper ne tarde pas à faire des cauchemars la nuit. Il ne sait pas encore que le corps de son ex femme pourrit dans leur ancien duplexe où elle a été sauvagement assassinée par une vieille femme masquée le jour de son arrivée en Angleterre.

Le réalisateur Pete Walker, spécialiste de l’exploitation seventies qu’elle aille vers l’érotique, le thriller cheap ou l’horreur, retrouve ici le scénariste Murray Smith avec lequel il avait déjà travaillé plusieurs fois depuis le tout début des années 70 avec le film érotique « Cool it, Carol » (1970) et le thriller « Die Screaming Marianne » (1971).

Entre temps, Walker avait trouvé sa voie avec de chouettes films d’horreur écrits par David McGillivray : « House of Whipcord » et « Figthmare » en 1974, et ‘House of Mortal Sin » en 1976. Deux ans plus tard, il retrouve donc Murray Smith pour un thriller horrifique. Nettement plus classique et moins osé que les trois opus cités, « The Comeback » bénéficie d’une touche horrifique (avec quelques meurtres assez gores) mais sans grande surprise, ni de thématique forte comme les films scénarisés par McGillvray. L’ambiance est néanmoins assez bien travaillée par Pete Walker, et les acteurs se débrouillent très convenablement.

Le rôle principal est interprété par le chanteur américain Jack Jones, populaire dans les années 60 (en France on connait surtout son interprétation d’un générique de série culte « Love Boat » / « La croisière s’amuse » !). Il décroche ici sa seule tête d’affiche sur grand écran. A ses côtés, on trouve David Doyle (Bosley dans « Drôles de dames / Charlie’s Angels »). Dans le rôle de la sinistre employée de maison, Pete Walker a le bon goût de rappeler son actrice fétiche, l’excellente Sheila Keith.

Avec « The Comeback », Pete Walker avait de toute évidence l’ambition d’atteindre un public plus large que sur ses précédents films. Ca peut expliquer que « The Comeback » semble un peu faiblard face à ses prédécesseurs. Walker avait d’ailleurs prévu de le tourner aux US, et avait proposé les rôles principaux à des stars américaines en vue comme Bryan Ferry (le chanteur de Roxy Music), Ringo Starr (le batteur des Beatles) ou encore le chanteur folk Cat Stevens. Pour le rôle féminin principal, Melanie Griffith et Kim Bassinger ont été apparemment considérées.

Pete Walker réalisera encore deux films « Home before Midnight » (1979) et « House of the Long Shadows » (1983) avant de raccrocher les gants. « The Comeback » a pour l’instant (septembre 2019) juste bénéficié d’une édition blu-ray en Espagne et chez l’éditeur américain Redemption (malheureusement zoné en région A et sans sous-titres).