Un drame horrifique qui s’inscrit dans le sous-genre du folk horror et mise tout sur une ambiance pesante très travaillée. Est-ce suffisant ?
Starve Acre (2023)
Réalisé par Daniel Kokotajlo
Ecrit par Daniel Kokotajlo d’après le roman d’Andrew Michael Hurley
Avec Matt Smith, Morfydd Clark, Erin Richards, Robert Emms, Sean Gilder,…
Direction de la photographie : Adam Scarth / Production design : Francesca Massariol / Montage : Brenna Rangott / Musique : Matthew Herbert
Produit par Emma Duffy, Juliette Howell et Tessa Ross pour House Productions
Drame / Horreur
98mn
UK
Dans les années 70, Richard (Matt Smith), un professeur d’histoire et d’archéologie, décide de s’installer dans la maison paternelle avec sa femme Juliette (Morfydd Clark) et son fils. Mais ce dernier a des accès de violence et meurt subitement. Richard se plonge alors dans des fouilles afin de trouver les racines d’un arbre important dans l’histoire du village et qui se situerait sur la propriété… Harrie (Erin Richards), venue soutenir sa soeur, sera témoin de la déliquescence du couple en deuil et de leur descente dans la folie.
« Starve Acre » est adapté du 3e roman éponyme d’Andrew Michael Hurley, écrivain britannique né en 1975 et spécialisé dans le gothique et le folk horror. Le réalisateur Daniel Kokotajlo qui avait signé en 2017 le drame « Apostasy » sur l’impact de la religion sur les liens familiaux. Avec « Starve Acre », on reste dans une thématique similaire, le folklore remplaçant la religion mais a les mêmes effets pervers sur les familles. Les croyances et les dogmes ont un effet délétère, quelles qu’elles soient, et s’installent dans les coeurs d’autant plus facilement suite à un drame.
La photographie de « Starve Acre » est très belle, réminiscente des classiques du genre, même si dans l’ensemble, le réalisateur en fait un peu trop pour créer une ambiance étrange par des choix de plans et de musique. Matt Smith (Doctor Who, The Crown), Morfydd Clark (actrice galloise vue notamment dans Saint Maud et dans le rôle de Galadriel dans la série Amazon Prime « The Lord of the Rings: The Rings of Power ») ainsi que le lièvre (!) sont tous trois excellents, mais il manque clairement quelque chose à cette histoire pour qu’elle soit totalement convaincante. Peut-être un soupçon d’originalité et de profondeur. Tous les ingrédients sont là en tout cas et le résultat est plus qu’honorable.
Présenté le 12 octobre 2023 au BFI London Film Festival, le film a reçu une distribution limitée des deux côtés de l’Atlantique et est désormais disponible en VOD dans certains pays (mais pas en France à l’heure où j’écris ces lignes).