Un film d’aventures fantastique un peu simpliste et convenu malgré une ambiance sombre assez réussie

Solomon Kane (2009)

Réalisé par M.J. Bassett

Ecrit par M.J. Bassett d’après Robert E. Howard

Avec James Purefoy, Rachel Hurd-Wood, Pete Postlethwaite, Max von Sydow, Samuel Roukin,…

Direction de la photographie : Dan Laustsen / Production design : Ricky Eyres / Montage : Andrew MacRitchie / Musique : Klaus Badelt

Produit par Paul Berrow et Samuel Hadida

Aventures / Fantastique

UK / France / République Tchèque

Au début du XVIIe siècle, Solomon Kane (James Purefoy) est un mercenaire anglais sanguinaire. Après avoir appris que son âme était destinée aux enfers, il fait voeux d’abandonner toute violence et se réfugie dans un monastère de son pays natal. Mais il doit reprendre la route et il croise une famille qui compte s’installer en Amérique. Mais sur le chemin, ils tombent sur une sorcière puis se font attaqués par des démons. Kane promet au père de la famille (Pete Postlethwaite), mourant, de sauver sa fille Meredith (Rachel Hurd-Wood) enlevée lors de l’assaut.

Ancien mercenaire convertit au puritanisme dans l’espoir de sauver son âme, Kane devra pourtant renoncer à son voeux de paix et risquer la condamnation éternelle pour sauver Meredith. Ce qui l’entrainera également à retourner sur les traces de son passé.

Solomon Kane est un personnage créé par l’écrivain américain fantastique Robert E. Howard (1906-1936), créateur également de Conan le barbare. Si les producteurs britanniques Paul Berrow et français Samuel Hadida ont acquis les droits sur les aventures de Kane sur grand écran datent de la fin des années 90, il faudra une dizaine d’années pour que le projet se réalise via la scénariste et réalisatrice anglaise M.J. Bassett qui avait signé deux films d’horreur remarqués « Deathwatch » (2002) et « Wilderness » (2006).

Sans basculer de plein dans l’horreur, M.J. Basset livre un film d’aventures très sombre avec son portrait d’une Angleterre moyenâgeuse battue par des torrents de pluie et attaquée par les démons où les innocents sont soit massacrés, transformés en soldats démoniaques ou en esclaves.

Tourné en trois semaines en République Tchèque pour un budget de plus de 40 millions de dollars, « Salomon Kane » réunit un casting intéressant avec en tête l’anglais James Purefoy, ancien de la Royal Shakespeare Company avant de devenir une figure connue de la télévision et du cinéma des deux côtés de l’Atlantique (Mansfield Park, George and the Dragon, Churchill,…). On retrouve aussi dans des seconds rôles quelques noms connus commePete Postlethwaite, Max von Sydow ou encore Mackenzie Crook.

Mais toute la bonne volonté n’a pas suffit à faire de ce « Solomon Kane », riche en effets spéciaux (mais pas trop envahissants), une réussite au box office. Du coup l’idée d’en faire une trilogie a été abandonnée. Il faut dire que le résultat peine à convaincre. L’histoire est un peu convenue et hésite entre film d’aventures parfois un peu enfantin (qui vaut quelques scènes un peu ridicules) et un côté sombre pas totalement assumé (le meurtre d’un enfant non montré à l’écran dans un moment clé du film). Du coup, à l’image d’un film pas très sûr où il veut aller, « Solomon Kane » est sorti avec des restrictions d’âge qui vont du « Parental Guidance » (Canada) au interdit aux moins de 18 ans (Mexique). En France le film est déconseillé aux moins de 12 ans.

DVD et Blu-ray FR. Studio Metropolitan Vidéo (2010). Version originale avec des sous-titres français et version française.