Review of: Slayground
Crime / Thriller:
Terry Bedford

Reviewed by:
Rating:
3
On 10 février 2019
Last modified:24 mars 2021

Summary:

Un thriller reçu froidement à l'époque mais qui bénéficie d'une atmosphère intéressante

Un thriller reçu froidement à l’époque mais qui bénéficie d’une atmosphère intéressante

Slayground (1983)

(Le tueur de l’ombre)

Réalisé par Terry Bedford

Ecrit par Trevy Preston d’après le roman de Donald E. Westlake (sous le pseudo de Richard Stark)

Avec Peter Coyote, Mel Smith, Billie Whitelaw,…

Directeur de la photographie : Stephen Smith (UK) / Herb Wagreith (USA) / Directeur artistique : Dennis Bosher et Edward Pisoni / Monteur : Nicolas Gaster / Musique : Colin Towns

Produit par pour Thorn EMI

Crime / Thriller

89mn

UK

En se rendant à un rendez-vous avec ses complices en préparation d’un braquage, Laufman (David Hayward) tombe sur une auto-soppeuse peu recommandable. Voyant leur chauffeur ne pas se pointer au rendez-vous, Stone (Peter Coyote) veut tout annuler mais son complice Joey (Tony Devon) insiste et trouve un remplaçant. Malheureusement, le jour J, ce dernier conduit trop vite et percute une voiture, tuant sur le coup la fille d’un ponte local. Ce dernier décide de lâcher un tueur sur la trace des trois hommes.

« Slayground » est adapté d’un roman d’une série noire avec pour héros Parker, créée par Donald Westlake sous le pseudo de Richard Stark. plusieurs adaptations avaient déjà vu le jour dont « Point Blank » (1967) de John Boorman et « The Outfit » (1973) de Robert Duvall.

« Slayground » est peu aimé des afficionados de Parker. Et pour cause, le personnage représenté à l’écran par Peter Coyotte n’a pas grand chose à voir avec le personnage brut de décoffrage imaginé par Westlake. Donc ceux qui s’attendent à une adaptation fidèle du roman original sorti en 1971, en seront pour leurs frais.

Ici « Parker » (oui dans le film il s’appelle Stone mais étrangement la plupart des adaptations cinématographiques ont changé le nom du personnage), Parker donc est mec un peu paumé qui fait les mauvais choix et sème involontairement la mort sur son passage.

Néanmoins, et malgré des choix étonnants (un premier meurtre inexpliqué et une délocalisation en moitié de film de l’action des USA à… Londres puis Blackpoool !), « Slayground » ne mérite pas une si mauvaise réputation. La réalisation est plutôt assurée (la dernière partie dans le parc d’attraction est atmosphérique à souhait), Peter Coyotte fait de son mieux pour jouer les durs, et on a également droit à une interprétation intéressante de l’humoriste Mel Smith ici dans l’un de ses râres rôles non comiques. Le choix de jamais montrer le visage du tueur à gages à leur trousse, et d’accompagner ses apparitions par un bruitage reconnaissable, est par contre un gimmick un peu artificiel, mais ça marche !

Le scénariste Trevor Preston avait déjà un sacré bagage à la télévision britannique où il a travaillé pour un certain nombre de séries policières (Regan,…) mais n’avait écrit qu’une fois auparavant pour le cinéma en signant l’étrange « Night Hair Child » (1972). A noter qu’on lui doit également quatre ans plus tard le scénario original de l’étonnante comédie musicale horrifique sur le monde du snooker (!) « Billy the Kid and the Green Baize Vampire » (1987) pour Alan Clarke.

Le réalisateur Terry Bedford avait débuté comme directeur photo sur « Monty Python and the Holly Grail » (1975) et « Jabberwocky » (1977) de Terry Gilliam. Il a travaillé par la suite comme réalisateur pour la télévision mais il s’agit ici de son premier et unique film.

« Slayground » a été produit par Thorn Emi (anciennement EMI Films) alors en phase d’énième redemarrage cette fois-ci sous la houlette de la productrice Verity Lambert. Elle lance en 1983 les productions de « Slayground », « Comfort and Joy« , « Morons from Outer Space » (également avc Mel Smith) et « Dreamchild ».

Le succès ne sera guère au rendez-vous mais on peut néanmoins trouver aujourd’hui le film en DVD (sans sous-titres) grâce à Network.

DVD zone 2 UK. Studio Network (2014). Version originale sans sous-titres

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