Un film d’action où un groupe improbable de justiciers tente de rétablir l’ordre. Desservi par un scénario simpliste et une réalisation à côté de la plaque. Reste le casting de qualité

Outlaw (2007)

Ecrit et réalisé par Nick Love

Avec Sean Bean, Danny Dyer, Rupert Friend, Sean Harris, Bob Hoskins, Lennie James,…

Direction de la photographie : Sam McCurdy / Production design : Marcus Wookey / Montage : Stuart Gazzard / Musique : David Julyan

Produit par James Richardson et Allan Niblo

Crime

UK

Le scénariste et réalisateur londonien Nick Love s’était fait remarqué en 2004 avec son premier long « The Football Factory« , film sur les hooligans, un véritable sous-genre cinématographique outre-manche. Trois ans plus tard, le voici qui reprend une thématique également très usitée dans le cinéma britannique de série B, le « vigilante movie » où un ou plusieurs justifiers amateurs décident de faire parler les armes quand la justice se tait (dixit le slogan « Outlaw »).

Ici un soldat tout juste revenu de la guerre en Irak, Danny (Sean Bean) rentre chez lui pour constater que sa femme l’a quitté et qu’il se retrouve à la rue. Perdu, en quête de sens, il tombe sur Simon (Sean Harris), surveillant frustré dans l’hôtel où il loue une chambre, et qui le pousse à s’associer afin de rentre justice dans une Angleterre où la violence est venue la norme. Ils vont réussir à réunir des partenaires plus improbables comme un ex militaire qui s’est fait agressé et défiguré (Rupert Friend), un avocat dont la femme enceinte vient d’être assassinée (Lennie James), un jeune cadre qui se fait harceler (Danny Dyer) ou encore un flic relégué à des missions de chauffeur et vidéo surveillance (Bob Hoskins).

Le résultat est assez typique. Simpliste et pas très vraisemblable. Même si Nick Love prend soin de ne pas montrer ces justiciers comme des êtres au coeur pur (notamment pour Simon), la description de la criminalité et de la corruption dans la police est quasi apocalyptique. On sera sensible ou réfractaire au message en fonction de son point de vue en la matière. Il n’y a pas de juste milieu.

Bref « Outlaw » est victime des excès inhérents au genre. Et s’il a pour lui un casting de grande qualité, « Outlaw » n’est pas servi par son scénario ou encore pire ses effets de caméra très amateurs (celle-ci effectue quasiment en permanence des déplacements horizontaux, probablement pour donner un effet « tourné caméra à l’épaule » mais qui ne fonctionne pas du tout et n’a pas de sens en l’occurence).

DVD FR. Collection « Les incontournables de l’action ». Version originale sous-titrée en français et version française.