Raquel Welch en bikini préhistorique et des dinosaures animés par Ray Harryhausen, c’est forcément indémodable !
One Million Years B.C. (1966)
(Un million d’années avant J.C.)
Réalisé par Don Chaffey
Ecrit par Michael Carreras d’après le scnéario original de Mickell Novack, George Baker et Joseph Frickert
Avec Raquel Welch, John Richardson, Percy Herbert, Martine Beswick, Robert Brown,…
Direction de la photographie : Wilkie Cooper / Direction artistique : Robert Jones / Montage : Tom Simpson / Musique : Mario Nascimbene
Produit par Michael Carreras pour Hammer Film Productions
Aventures / Fantastique
100mn
UK
Un million d’années avant Jésus Christ, Tumak (John Richardson) est le fils du chef d’une tribu primitive qui habite dans une grotte et vit exclusivement de la chasse. Suite à une lutte pour le pouvoir avec son père, il se fait chasser. Il traverse des plaines de cendres inhospitalières et finit par arriver sur la côte. Là, il rencontre une tribu de blonds qui malgré leur couleur de cheveux se révèle bien plus avancée et pacifique. La sculpturale Loana (Raquel Welch) semble s’intéresser à Tumak. Mais le comportement primitif de Tumak fait que bientôt il est obligé de reprendre la route. Ceci dit, il ne sera pas seul cette fois !
Après Ursula Andress dans « She » l’année précédente, la Hammer utilise à nouveau un sex symbol des sixites en tête d’affiche d’un film d’aventure à gros budget (ils auraient bien réutiliser l’actrice suisse mais celle-ci refusa tout net). Voici donc l’Américaine Raquel Welch qui en 1966 à l’âge de 26 ans (à l’époque elle est déjà mère de deux enfants, ancienne barmaid, modèle et miss météo) perce enfin au cinéma avec pas moins de trois films : aux USA avec « Fantastic Voyage », en Italie avec « para forte, più forte… non capisco! » et en Grande-Bretagne avec donc « One Million Years B.C.« .
De ses trois films, c’est « One Million Year BC » qui va l’imposer en sex symbol du grand écran. Il faut dire que sa plastique y est particulièrement bien mise en valeur par des costumes minimalistes et que, période préhistorique ou non, le maquillage n’est pas proscrit – bien au contraire ! Raquel Welch est donc physiquement à son avantage, et n’a pas à se préoccuper de dialogues – il n’y en a pas !
A ses côtés un jeune acteur déjà vu dans « She », l’anglais John Richardson poursuivra sa carrière en Italie jusqu’à la fin des années 80, mais il tournera encore pour la Hammer « The Revenge of She » en 1967.
« One million years Before BC » est un remake d’un film américain de 1940 du même nom (connu en France sous le nom de « Tumak, fils de la jungle »). Le tournage s’est déroulé sur les îles Canaries et dans les studios d’Elstree.
Aux effets visuels on retrouve quand même le grand Ray Harryhausen (« The 7th Voyage of Sinbad » en 1958). Même s’il ne s’agit pas de son travail le plus élaboré, il n’en reste pas moins que la magie opère souvent et on a droit à un beau combat entre un gros lézard et un rhinocéros géant préhistorique (oui je n’y connais rien en dinosaure, désolé). Harryhausen s’est retrouvé dans un contexte idéal avec un réalisateur qu’il apprécie et avec qui il avait déjà travaillé sur le désormais classique « Jason and the Argonauts » (1963).
Ah, bien entendu, c’est un film fantastique, donc oui les hommes préhistoriques de différentes périodes (il y a même des espèces de grands singes cannibales) et les dinosaures cohabitent joyeusement, mais bon si à ce stade vous n’avez pas compris que ce n’est pas « La guerre du feu », je ne peux plus rien pour vous.
Reste que « One Million Years B.C. » est un bon film d’aventures, bien fichu, un pari audacieux mais réussi haut la main pour la Hammer qui a enregistré ici l’un de ses plus grands succès publics.
Si vous voulez voir le film (comment pourait-il en être autrement ?) je vous recommande le DVD et blu-ray anglais édité par StudioCanal en 2016 qui reprend la version intégrale du film (100 minutes). Il n’y a que des sous-titres en anglais, mais même si vous n’entendez rien à la langue de Shakespeare, ça tombe bien, car à part pour entendre une intro dispensable, vous ne serez donc guère handicapés pour comprendre les dialogues !
DVD et Blu-ray UK. StudioCanal (2016). Version originale avec des sous-titres en anglais. Bonus : interviews avec Raquel Welch et Martine Beswick.