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4
On 17 mars 2016
Last modified:17 mars 2016

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Une comédie d'action déjantée qui nous plonge dans le Londres fantasmé de la fin des années 60 sur la piste d'une théorie conspirationniste qui l'est tout autant (déjantée).

Une comédie d’action déjantée qui nous plonge dans le Londres fantasmé de la fin des années 60 sur la piste d’une théorie conspirationniste qui l’est tout autant (déjantée).

Moonwalkers-2015

Moonwalkers (2015)

Réalisé par Antoine-Bardou Jacquet

Ecrit par Dean Craig

Avec Rupert Grint, Ron Perlman, Robert Sheehan, Stephen Campbell Moore,…

Directeur de la photographie : Glynn Speeckaert

Produit par Georges Bermann

Comédie

UK

« Juillet 1969, Tom Kidman (Ron Perlman), l’un des meilleurs agents de la CIA de retour du Vietnam, est envoyé à Londres pour rencontrer Stanley Kubrick et le convaincre de filmer un faux alunissage au cas où la mission Apollo 11 échouerait. Kidman ne trouve pas Kubrick, mais il tombe sur Jonny (Rupert Grint), le manager raté d’un groupe de rock hippie. »

MoonwalkersPoster2015Vous connaissez peut-être la légende urbaine selon laquelle Kubrick aurait mis en scène l’alunissage d’Apollo 11 pour le compte du gouvernement américain ? C’est le sujet du film mais ici la fameuse théorie conspirationniste est tordu dans tous les sens pour former une comédie d’action qui fonctionne très bien.

Le scénario déjanté est dû à la plume de Dean Craig qui s’était fait remarqué pour « Death at a funeral » (2007) de Frank Oz. La comédie est bien menée avec son lot de personnages jetés, de la bête de guerre traumatisée par le Vietnam (Ron Perlman) au manager raté et vrai loser (Ruper Grint) en passant par son ami Leon (Robert Sheehan) constamment défoncé avec tout ce qui lui passe sous la main.

L’acteur américain Ron Perlman est parfait dans le rôle de l’agent de la CIA qui perd pied. Il a le physique et la carrure pour imposer son personnage sans effort. Rupert Grint ferait presque oublier son image d’éternel rouquin éberlué (il a connu la célébrité en interprétant Ron dans Harry Potter) s’il ne jouait pas encore ici un rôle de rouquin éberlué.

Le réalisateur français Antoine Bardou-Jacquet livre un premier film qui est une parfaite parodie du Londres rêvé de la fin des années 60 (et ce dès le générique). Les couleurs explosent. Le sexe, la violence et la drogue sont omniprésentes. L’attention aux détails (décors, costumes,…) est remarquable. Ainsi que le confie le réalisateur, rien ne semble laisser au hasard : « La fille porte une robe blanche à fleurs inspirée de Jane Birkin, Rupert rappelle davantage le Blow up d’Antonioni, le personnage de Glenn est une sorte de Jimmy Page, Derek a des costumes entre Brian Jones et Carnaby Street, les Hells Angels ont des look empruntés aux vrais Hell’s Angels Londoniens qui faisaient la sécurité aux concerts des Rolling Stones… »

La représentation de la tribu hippique « artistique », menée par son guru aussi égocentrique qu’obèse, et qui va avoir la responsabilité de réaliser le film de pour le compte de la CIA, est un régal. Et du coup, le scénario barré passe comme une lettre à la poste (d’autant que la mafia londonienne s’en mêle !). Que du bonheur !

Attention, si vous n’aimez pas la violence graphique, « Moonwalkers » vous réserve quelques séquences d’action bien gores (Tarantino est passé par là). Un jusqu’au boutisme dans le grand guignolesque plutôt bien vu. Pourquoi faire les choses à moitié ?

[xrr rating=7/10]

Sortie cinéma en France : 2 mars 2016