Jack est un hooligan adepte de la cocaïne mais après vingt ans de ce régime, il doit faire face à un choix cornélien : la remise en question ou la prison

Marching Powder (2025)
Ecrit et réalisé par Nick Love
Avec Danny Dyer, Stephanie Leonidas, Calum MacNab, Geoff Bell,…
Direction de la photographie : Simon Stolland / Montage : Pani Scott / Musique : Alfie Godfrey
Produit par Chris Clark et Will Clarke
Comédie / Crime / Romance
96mn
UK
Jack (Danny Dyer) est au bout du rouleau. Il a la quarantaine bien tassée mais continue à se comporter comme un ado attardé, écartant toutes les responsabilités (dont parentales) pour se consacrer à sa double passion : la bagarre et la cocaïne. Une double addiction qui lui vaut de se retrouver devant un juge qui lui donne six semaines pour lui prouver qu’il peut redresser sa situation. A défaut de quoi, il pourrait écoper de quatre ans de prison !
Jack sait qu’il doit se ressaisir mais difficile de sortir d’un choix de vie dissolue qui l’accompagne depuis son adolescence et que même son mariage et sa paternité n’ont pas réussi à mettre en cause. Quand il a des problèmes, Jack essaie de se tourner vers ses potes (aussi arriérés que lui) ou quand il n’a pas le choix son beau-père, un entrepreneur mafieux qui méprise son gendre. Entre l’humiliation et les tentations, Jack se prépare à un chemin de croix !
Les femmes sont généralement les grandes oubliées de ce genre de production. Ici ce n’est pas le cas car la vie de couple (ou plutôt son absence) tient une place centrale dans « Marching Powder ». C’est pour éviter la prison mais aussi sauver son couple que Jack essaie de reprendre sa vie en main. D’ailleurs l’une des taglines du film est « A rom-com with a kick ».
Que sa femme Dani (interprétée par Stephanie Leonidas) lui passe quasiment tout est un mystère absolu qui ne peut être résolu par la simple logique !
Sur l’affiche, on voit Danny Dyer donne un coup de pied vers le spectateur. Le scénariste / réalisateur et l’acteur principal Danny Dyer sont à l’origine de quelques classiques des films de hooligans alors qu’ils connaissaient leur pic début des années 2000 (ils ont tourné ensemble The Football Factory, 2004). Ils nous proposent ici un « vingt ans plus tard » assez jouissif, décomplexé mais jouant beaucoup sur le second degré (le ridicule du personnage est largement exposé mais avec une certaine tendresse).
« Marching Powder » est un film de série B qui ne fait pas dans la subtilité et ça lui va très bien comme ça. C’est un regard amusé – mais non dépourvu de mélancolie – sur une époque révolue où la culture « lad » (celle des mecs à la beaufitude revendiquée qui aiment le foot et la bière premier prix, et affichent leur préférence pour un monde violent et sexiste qui sert de défouloir à leurs instincts les plus primaires) était à son sommet.

