Review of: Mad Dogs
Comédie dramatique SF:
Ahmed Alauddin Jamal

Reviewed by:
Rating:
2
On 23 octobre 2022
Last modified:23 octobre 2022

Summary:

Une tragi-comédie SF aussi étrange que déséquilibrée. Une curiosité minée par des dialogues et une réalisation maladroits 

Une tragi-comédie SF aussi étrange que déséquilibrée. Une curiosité minée par des dialogues et une réalisation maladroits 

Mad Dogs (2002)

Réalisé par Ahmed Alauddin Jamal

Ecrit par Simon Louvish

Avec Iain Fraser, Indira Varma, Paul Barber, Jonathan Pryce, …

Direction de la photographie : Jono Smith / Production design : Hauke Richter / Direction artistique : Erika Ökvist / Montage : Hussein Youniss

Produit par Carl Proctor pour Roaring Mice Films Ltd.

Comédie / SF

UK

Schizophrène, Rabbie Burns (Iain Fraser) est déclaré guéri par son psychiatre qui le renvoie illico chez lui. Mais le retour à la vie « normale » s’avère problématique car Rabbie se met à entendre des voix qui lui parlent dans le métro, au supermarché ou via la télévision. Des extra-terrestres lui laissent 36 heures pour convaincre les Américains de ne pas utiliser la bombe développée dans une base secrète. Mais qui va croire un shizo notoire comme Rabbie ? Désespéré celui-ci contacte son amie Narenda (Indira Varma) mais ils vont bientôt s’attirer des problèmes !

Les plateformes de VOD ont cet avantage de parfois proposer des films improbables, complètement oubliés. C’est le cas ici avec cette comédie SF qui bien que sortie en 2002 est très marquée années 90 et bénéficie d’une seconde naissance sur Netflix vingt ans après sa sortie. L’action se déroule dans un Londres aux allures post-apocalyptiques où des brigades canines organisent des raffles afin de récupérer tous les chiens, atteints d’une forme d’ESB (vache folle), les rendant dangereux.

Ca c’est pour l’ambiance générale, parce que le sujet principal du film est donc que des forces supérieures extra terrestres commandée par une entité divine (interprétée évidemment par Jonathan Pryce) décident de donner un ultimatum aux Humains. Problème ? Ils ne peuvent dialoguer qu’avec des humains réceptifs et pas très équilibrés. Donc voici Rabbie, un paumé schizophrène propulsé en porte parole des extraterrestres. Evidemment, on court vers la catastrophe, d’autant que son meilleur ami, un SDF joueur de saxo, Jimmy Joyce (jolie prestation de Paul Barber) est au moins aussi taré que lui et complotiste convaincu. Heureusement l’amie de Rabbie, une journaliste indépendante (Indira Varma) est un peu plus censée. Mais que faire, surtout quand on a la CIA bien décidée à vous attraper et vous éliminer avant que vous propagiez vos théories vaseuses de message extra-terrestre et que vous êtes au courant d’une arme secrète.

Le résultat aurait pu être enlevé dans le mode thriller SF tragi-comique mais on est loin de « 12 Monkeys » (1995) réalisé par Terry Gilliam. Les moyens ne sont pas les mêmes bien entendu, mais surtout les dialogues maladroits et longuets ainsi que la mise en scène trop mollassonne pourront décourager même les plus curieux. Dommage.

Né en Inde et installé en Angleterre, Ahmed Alauddin Jamal est surtout connu pour ses documentaires, dont un consacré au journaliste américain assassiné, Daniel Pearl en 2006. Son premier long métrage « Majdhar » (1984) avait été l’un des permiers a abordé le sujet des immigrants sud asiatiques en Angleterre, vu de l’intérieur. le Son dernier film de fiction est « Rahm » (2016), un drame tourné au Pakistan.