Une satire réussie du milieu de la publicité et de la consommation de masse qui se démarque grâce à son virage osé vers le fantastique et une prestation hallucinée de Richard E. Grant.

How to Get Ahead in Advertising (1989)

Ecrit et réalisé par Bruce Robinson

Avec Richard E. Grant, Rachel Ward, Richard Wilson, Jacqueline Tong, John Shrapnel, Susan Wooldridge, Hugh Armstrong, Mick Ford,…

Directeur de la photographie : Peter Hannan / Production design : Michael Pickwoad / Direction artistique :
Henry Harris / Montage : Alan Strachan / Musique : David Dundas et Rick Wentworth

Produit par David Wimbury pour Handmade Films

Comédie / Fantastique

UK

Denis Dimbleby Bagley (Richard E. Grant) est un publicitaire talentueux multi-récompensé. Mais il bloque sur une crème contre l’acné et n’arrive pas à trouver le slogan génial qu’on attend de lui. Paniqué par son manque d’inspiration, il devient obsédé par les boutons. Manque de pot, un furoncle énorme lui pousse sur l’épaule.

Denis Dimbledy Balgey (Richard E. Grant), publicitaire star de son agence, fait la leçon aux derniers arrivants : « Qu’importe ce que vous devez vendre, vendez-le ».  Mais à peine sorti de la réunion, Denis se fait harceler par Richard (Mick Ford). Les clients attendent, et malgré les assurances de Denis qu’il a déjà une brillante idée pour une banale crème contre l’acné , il refuse de montrer quoi que ce soit. Et pour une bonne raison. Denis est bloqué. Il n’arrive pas à trouver une approche, un slogan.

Dans son immense bureau qui surplombe la Tamise et dispose d’une vue directe sur le parlement britannique, Denis interprète à voix haute avec passion et un regard dément des scènes avec différents discours. Mais rien ne lui convient.

Alors que son boss, le patron de l’agence John Bristol (Richard Wilson) demande à le voir, et que sa femme Julia (Rachel Ward) désire déjeuner avec lui, Denis est de plus en plus obsédé par les boutons et les furoncles. Il ne peut plus parler que de ça, il enchaîne les cigarettes.

Denis s’engage à remettre un pitch dès lundi, prend son après midi et rentre chez lui. Mais il devient de plus en agressif. Dans le train, il fait fuir trois passagers puis le soir même s’en prend à une amie de sa femme. Le lendemain matin, Julia découvre Denis nu dans la cuisine en plein champ de bataille, en train de vider tous les produits, de jeter la nourriture et de noyer les équipements ménagers. Dans un discours incohérent, il dénonce les effets néfastes de la publicité.

Sa femme essaie de le raisonner. Ce n’est rien, il est juste stressé et obsédé par ces histoires de boutons. D’ailleurs, un furoncle est apparu au bas de son cou. Pour Denis, c’est terrible et quand son furoncle va commencer à grossir, à ressembler à un visage et à lui parler, il va bien entendu perdre le peu de raison qui lui restait !

Le premier film de Bruce Robinson, « Withnail & I » (1987) avait déjà été produit par Handmade Films, la maison de prod mythique des années 80, co-fondée par le Beatles George Harrison pour sauver « Life of Brian » (1981) des Monty Pythons, lâché par EMI Films. La production de « How to… » a été lancée sur la foi d’une avant première réussie de « Withnail & I » mais en fait il faudra plusieurs années à ce dernier pour devenir le film culte qu’il est aujourd’hui.

Avec « How to get… », Robinson continue avec la comédie, cette fois-ci teintée de fantastique. Avec son comédien fétiche Richard E. Grant, il se lance dans une dénonciation féroce du monde de la consommation de masse favorisée par la publicité et la télévision.

Ce n’est pas le premier film qui s’en prend au milieu de la pub (côté anglais on se souvient du très chouette « I’ll Never Forget What’s’isname » de Michael Winner en 1967) mais c’est très drôle, irrévérencieux, immoral et interprété par un casting hors pair (Richard E. Grant livre une prestation mémorable).

La meilleure façon de voir le film aujourd’hui (avril 2018) est d’acheter le blu-ray UK de « Withnail and I » chez Arrow Films en édition spéciale où « How to Get… » est proposé en bonus, dans une belle copie, avec des sous-titres en anglais.

Blu-ray UK. Studio Arrow Video (2015). Version originale sous-titrée en anglais. Bonus : documentaires, commentaires audio, livret,…

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