Review of: Hardware
Science Fiction / Horreur:
Richard Stanley

Reviewed by:
Rating:
3
On 10 novembre 2013
Last modified:16 mai 2021

Summary:

Un film de SF/horreur entre onirisme et gore. Fauché, mal fichu et culte.

Un film de SF/horreur entre onirisme et gore. Improbable, fauché, mal fichu mais culte.

Hardware-1990

Hardware (1990)

Réalisé par Richard Stanley

Ecrit par Richard Stanley d’après l’histoire de Steve MacManus et Kevin O’Neill

Avec Dylan McDermott, Stacey Travis, John Lynch, Iggy Pop,…

Directeur de la photographie : Steven Chivers

Produit par JoAnne Sellar et Paul Trijbits pour Wicked Films

Science Fiction / Horreur

94 mn

UK / USA

En achetant chez un ferrailleur la tête d’un vieux cyborg pour l’offrir à Jill (Stacey Travis), sa petite amie sculptrice, Moses Baxter (Dylan McDermott), ne se doute pas de ce qu’il va déclencher. Ce robot, un Mark 13 équipé d’armes sophistiquées, avait été conçu et programmé pour régler radicalement le problème de surpopulation. Même en plusieurs morceaux, le robot semble toujours décidé à remplir sa mission…

Affiche Hardware (1990)Voici un film bien étrange. Classé un peu vite comme un rip-off de « Terminator » (1984) à cause de son robot indestructible aux yeux rouges, « Hardware » n’a pas en fait pas grand chose à voir avec le film de James Cameron.

Situé dans un futur post apocalyptique où le gouvernement essaie de contrôler les naissances et le peuple tente de survivre à la contamination, « Hardware » est un film de SF sombre qui vire vers le huit clos gore.

Avec un budget très limité, Richard Stanley propose un univers intriguant dont les plus grands ennemis sont les nombreuses incohérences et trous dans le scénario (mais le réalisateur aime bien l’onirisme et l’étrange). J’avoue avoir eu en tout cas l’envie de le regarder une seconde fois pour voir si j’avais pas manqué des bouts…

Quel intérêt peut bien avoir « Hardware » si le scénario est confus et le film visiblement fauché ? « Hardware » est tellement étrange qu’il en devient fascinant. Nous sommes face à mix improbable onirique/horrifique né de l’influence de plusieurs films de SF (aussi bien « Terminator »que « Blade Runner » et « Alien » en fait) et du gore (via deux scènes que ne renieraient pas le Peter Jackson de « Braindead »).

Ce film a connu un joli succès en salle à l’époque et a rapidement acquis un statut culte (faisant naitre l’idée d’une suite qui a été abandonnée pour des questions de droits). Le réalisateur sud africain Richard Stanley a continué dans les films étranges avec « Dust devil » (1992) et une adaptation du concept album de Marillon (« Brave », 1994). Après s’être fait viré de la production américaine de « The Island of Dr. Moreau » (1996), il s’est contenté de documentaires et de courts. Les fans rêvent d’un retour du réalisateur à l’horreur et la SF.

Les deux rôles principaux sont tenus par des seconds couteaux du cinéma américain alors en début de carrière : Dylan McDermott et Stacey Travis qui sont un rien trop lisses pour leurs rôles respectifs mais qui ne déméritent pas pour autant.

Dans les seconds rôles on trouve des rockers légendaires (témoins de la passion de Richard Stanley pour le rock hargneux) : Iggy Pop prête sa voix à Angry Bob, l’animateur radio dont les commentaires sauvages rythment le film. Carl McCoy (Fields of the Nephilim) joue le personnage clé mystérieux Nomad. Enfin Lenny (de Motörhead) interprète un chauffeur de taxi… Et au niveau bande sonore, on trouve le groupe post punk de Johnny Rotten (Public Image Ltd), Ministry ou encore Iggy Pop.

DVD Blu-ray Severin. Version originale non sous-titrée