Review of: Gorgo
Fantastique:
Eugène Lourié

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Rating:
3
On 22 avril 2016
Last modified:19 octobre 2021

Summary:

Un film de monstres efficace où une espèce de dinosaure sous marin s'en prend à Londres ! Avec du beau monde derrière la caméra !

Un film de monstres efficace où une espèce de dinosaure sous-marin s’en prend à Londres ! Avec du beau monde derrière la caméra !

Gorgo 1961

Gorgo (1961)

Réalisé par Eugène Lourié

Ecrit par Robert L. Richards et Daniel James

Avec Bill Travers, William Sylvester, Vincent Winter, Christopher Rhodes,…

Directeur de la photographie : Freddie Young

Produit par Herman King et Wilfred Eades pour King Brothers Productions

Tourné aux MGM British Studios, Borehamwood

Fantastique

UK / USA

Des marins peu scrupuleux récupèrent un monstre capturé au large des côtes irlandaises. Ils décident de le vendre à une foire foraine londonienne et le ramènent donc dans la capitale britannique. Mais il semblerait bien que leur monstre ne soit qu’un bébé, et il est fort possible que la mère ne tarde pas à se montrer pour récupérer sa progéniture !

Gorgo1961-afficheAh le bonheur de voir un monstre pulvériser Tower Bridge, Big Ben et Piccadilly Circus ! Pour notre plus grande joie, Londres est donc la victime d’un monstre préhistorique dans ce film de 1961. Ça change de New York ou Tokyo. Non que ça soit le premier monstre à s’en prendre à la capitale britannique. Le réalisateur de « Gordo », Eugène Lourié s’en était déjà pris à Londres deux ans plus tôt dans « Behemoth the Sea Monster ».

Le film commence en Irlande, se poursuit en pleine mer pour culminer à Londres. L’action est bien menée, et pour renforcer le côté spectaculaire, la série B utilise également des séquences militaires génériques pour illustrer le combat de l’armée britannique contre le monstre. Une idée des producteurs qui voulaient plus d’action. Au grand désespoir du réalisateur.

Bien sûr le monstre est un peu ridicule (ben oui c’est un monsieur dans une combinaison en plastique mais bon on est en 1961 hein !), et les séquences militaires semblent en effet rajoutées sans grand souci de cohésion esthétique ou scénaristique,… Mais l’ensemble est diablement efficace, et les scènes de destruction de Londres sont assez jouissives.

Au niveau des personnages, ça reste assez limité. Les deux marins, dont la cupidité est la cause du désastre, sont incarnés par Bill Travers et William Sylvester. Ils sont accompagnés d’un sympathique jeune garçon irlandais du nom de Sean (incarné à l’écran par l’écossais Vincent Winter qui par la suite fera carrière comme production manager). A noter qu’il n’y a littéralement aucun rôle féminin à l’écran – ou alors bien caché dans la foule.

Le réalisateur franco-russe Eugène Lourié est un ancien décorateur et directeur artistique, collaborateur régulier de Jean Renoir et qui a également travaillé avec Samuel Fuller et Charlie Chaplin. Rien que ça ! En tant que réalisateur, il a travaillé à la télévision puis au cinéma où il a tourné quatre films, tous des films de monstres en commençant par « The Beast from 20,000 Fathoms » (1953) jusqu’à « Gorgo » qui sera son dernier film en tant que réalisateur.

Le film est co-produit par la société américaine King Brothers Productions, dirigé par trois frères qui ont débuté dans les machines à sou. KBP a enregistré son plus grand succès en 1945 avec « Dillinger » et avait pour habitude de faire travailler des scénaristes blacklistés par la commission des activités anti-américaines (ici Robert L. Richards et Daniel James).

La production n’est pas avare de talents britanniques. A la direction de la photo on trouve notamment le grand Freddie Young qui remportera l’année suivante le premier de ses trois Oscars pour la photo de « Lawrence of Arabia » de David Lean. A la direction artistique, on notera la présence d’Elliot Scott qui officiera par la suite sur « The Four Horsemen of the Apocalypse » de Minelli ou encore « Indiana Jones and the temple of doom » de Spielberg. Et au montage Eric Boyd-Perkins (« Antony and Cleopatra » et « The Wicker Man »).

DVD zone 2 FR. Studio Antartic (2009). Version française seulement !