Après une très bonne expérience l’année dernière, me voici donc de retour au festival des Ecrans Britanniques à Nîmes. L’édition 2014 a commencé le 14 février avec Peter Lord des studios Aardman.
J’arrive quant à moi sur place le mercredi 19 pour trois jours de projection entièrement consacrés au réalisateur Mike Leigh. Ce dernier sera là également cet après midi.
Ma première projection sera donc « Mike Leigh, a portrait », un documentaire réalisé par Philippe Pilard en 2005. En 52 mn, on a droit à une présentation condensée et passionnante du travail de Mike Leigh. C’est toujours fascinant d’entendre Mike Leigh parler de sa méthode de travail assez unique (pas de script et un travail de fond avec les acteurs pendant 4 à 6 mois pour aboutir à un résultat précis au millimètre près une fois que la caméra commence à tourner). Le documentaire a également le mérite de faire parler quelques uns de ses collaborateurs réguliers.
Après la projection du documentaire, le public a pu profiter des commentaires de Philippe Pilard, rejoint par Francis Rousselet, le directeur artistique du festival et Mike Leigh qui venait directement de l’avion (sans passer par la case hôtel) pour présenter « Bleak Moments » (1971), son premier film que j’ai eu le plaisir de voir ici pour la première fois.
« Bleak Moments » est un film fascinant et on y voit déjà tout l’humour et la précision de Mike Leigh. Bizarrement, le film m’a fait pensé surtout à « Abigail’s Party » (1977), non par sa mise en scène bien sûr (car « Abigail’s Party » est une pièce filmée) mais par son type d’humour. Mike Leigh excelle dans ces deux oeuvres a créer de l’humour de situations socialement embarrassantes et à mettre en scène des personnages qui ont des blocages dans leur communication avec les autres.
J’ai retrouvé la fine équipe des Ecrans Britanniques le soir pour la projection de « Secrets & Lies » (Secrets et mensonges, 1996), l’un des films les plus connus de Mike Leigh grâce à la palme d’or qu’il a obtenue à Cannes. Un film à forte dose émotionnelle, d’une sensibilité et d’une justesse rares.
J’ai eu le privilège de diner au restaurant avec Mike Leigh, Francis Rousselet et Philippe Pilard. Un grand honneur. Quelle chance !