Un film de guerre au ton amer qui retrace la débâcle de la guerre de Dunkerque. Avec John Mills et Richard Attenborough.

Dunkirk (1958)

Dunkirk (1958)

(Dunkerque)

Réalisé par Leslie Norman

Ecrit par David Divine et WP Lipscomb

Avec John Mills, Richard Attenborough, Bernard Lee,…

Directeur de la photographie : Paul Beeson

Produit par Michael Balcon pour Ealing Studios

Guerre

134 mn

UK

En 1940, après des victoires fulgurantes, l’armée allemande encercle les troupes alliées à Dunkerque. Sous les bombardements et les feux d’artillerie, de fin mai à début juin 1940, l’opération Dynamo consiste à rembarquer vers l’Angleterre les troupes britanniques et quelques troupes françaises soit 330.000 soldats. Alors qu’un groupe de soldats anglais perdus menés par le caporal (John Mills) tente de rejoindre leur bataillon, en Grande Bretagne, la marine perquisitionne les bateaux pour organiser des convois de rapatriement. Certains civils se portent volontaires pour aller chercher les soldats sur les rives françaises.

Dunkirk, film de 1958 (affiche)Si en pleine guerre mondiale les Britanniques ont montré leur savoir faire en matière de films de guerre et de propagande, ils ont continué à en produire dans les années 50 mais cette fois-ci l’action, l’aventure et le grand spectacle primaient sur le message.

« Dunkirk » (Dunkerque en Anglais) est un film de guerre atypique pour l’époque. Il ne s’agit pas vraiment d’une ode aux puissances alliées, ni d’un film débordant d’action.

Il s’intéresse à un moment très dur de la 2nde guerre mondiale. La défaite de l’alliance franco-anglaise dans la défense du territoire français face à l’avancée allemande. Débâcle dont le point d’orgue sera la bataille de Dunkerque de fin mai à début juin 1940 où plus de 300.000 soldats vont attendre sur les plages, sous le feu allemand, d’être éventuellement rapatriés en Angleterre.

Un film au ton amer qui contraste avec bien d’autres films de guerre des années 50. Je crois avoir peu vu de scènes aussi déprimantes et apocalyptiques dans un film de guerre que celles où l’on voit les soldats attendre sur les plages, coincés entre la peur, le sentiment de défaite et l’espoir d’en sortir vivant.

Il faut attendre la fin du film pour qu’une note d’optimisme (galvanisant l’union et la force du peuple britannique) vienne secourir une ambiance très dépressive, où la parole est largement donnée à ceux qui ne veulent pas de cette guerre, et se laissent aller au découragement.

« Dunkirk » est donc un film de guerre assez surprenant et courageux qui est de plus très bien filmé. Et la reconstitution sonne juste, alors même qu’il a été tourné non en France, ni en Belgique (où se déroule pourtant la grande majorité de l’action) mais en Grande-Bretagne. « Dunkirk » est également l’une des toutes dernières productions des studios Ealing. Notons que malgré son ton très amer, « Dunkirk » fut le second plus grand succès du box office britannique en 1958.

Le réalisateur Leslie Norman a fait une poignée de longs métrages après-guerre (dont le thriller « The Night My Number Came Up » pour Ealing ou le film de SF « X The Unknown » pour la Hammer) avant de se tourner définitivement vers la télévision dès le milieu des années 60.

DVD Optimum Home Releasing. Audio en anglais.

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