Review of: Devil Doll
Horreur:
Lindsay Shonteff

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Rating:
3
On 26 juin 2013
Last modified:29 novembre 2018

Summary:

Un bon petit film d'horreur inquiétant transcendé par l'interprétation de Bryant Haliday.

Un bon petit film d’horreur inquiétant transcendé par l’interprétation de Bryant Haliday.

Devil doll 1964

Devil Doll (1964)

(La poupée diabolique)

Réalisé par Lindsay Shonteff

Ecrit par Ronald Kinnoch et Charles F. Vetter d’après l’histoire de Frederick E. Smith

Avec Bryant Haliday, William Sylvester, Yvonne Romain,….

Directeur de la photographie : Gerald Gibbs

Produit par Lindsay Shonteff et Kenneth Rive

Horreur

88 mn

UK

Vorelli (Bryant Haliday) est un ventriloque hypnotiseur qui fait sensation depuis son arrivée à Londres. Le journaliste Mark English (William Sylvester) décide de s’intéresser de plus près au personnage après avoir vu la relation étrange qu’il avait avec sa marionette, Hugo. Vorelli de son côté s’intéresse de très près à la compagne de English, la charmante héritière Marianne (Yvonne Romain).

Affiche Devil Doll (1964)« Devil Doll » est le premier film anglais et le second film tout court du réalisateur canadien Lindsay Shonteff. Il n’était pas le premier choix pour réaliser ce film, mais le précédent réalisateur Sidney J. Furie quitta le projet pour aller réaliser un certain… « The Ipcress file » ! C’est Furie, également canadien, qui recommanda Shonteff.

On peut comprendre Furie d’être finalement parti sur un projet nettement plus ambitieux. Pour autant, même si « Devil Doll » n’est pas une grande réussite en termes d’originalité avec sa poupée de ventriloque (on pense forcément au célèbre volet de de l’anthologie « Dead of Night« ), il mérite mieux que l’oubli dans lequel il est tombé.

Et c’est un éditeur américain, Image Entertainment qui lui a donné une seconde vie en 2002 grâce à une réédition de qualité contenant notamment les deux versions du film et un commentaire audio.

Deux versions du film ? Les producteurs du film ont tout fait pour percer sur le marché étranger. Outre ses deux acteurs principaux américains, la version continentale de « Devil Doll » a également « bénéficié » de scènes plus osées. Elle est en effet « enrichie » de quelques pairs de seins et d’une scène de strip tease.

Devil Doll, version UK vs Version continentale

Pourquoi pas ? Le problème c’est que la scène de strip tease a été rajoutée en remplaçant une scène clé du film qui explique le premier meurtre. Ce qui laisse l’intrigue, déjà un peu faible, avec un gros trou en plein milieu.

Si on garde donc la version UK (tant pis pour les cochons qui sommeillent en nous), le film se tient. Bon on comprend pas toujours pourquoi le journaliste s’intéresse dès le départ tant à ce Vorelli, mais au moins le déroulement des événements est cohérent malgré un final décevant (la scène de lutte en Vorelli et Hugo filmée en accéléré est quand même légèrement ridicule).

La force in fine du film repose à la fois sur la réalisation de Shonteff, qui malgré quelques maladresses réussit à créer un climat malsain à souhait, et l’interprétation de Bryant Haliday très convaincante qui donne des frissons dans le rôle de Vorelli. L’acteur réussit à faire ressortir brillamment la tension entre Vorelli et sa marionette.

Si Haliday n’est au final apparu que dans six films, essentiellement d’horreur (en France et en Angleterre), on se souvient de lui également en tant que co-fondateur de Janus Films, fameuse société de distribution américaine qui a distribué de nombreux classiques européens sur le sol US.

PS : le film a été édité en France par Artus Films en juin 2016. L’éditeur a pour sa part retenu la version continentale, mais les scènes coupées sont disponibles en bonus.

DVD Zone 1 US. Studio Image Entertainment. Version originale sans sous titres. Film en version UK et continentale. Commentaires audio, trailer US.

DVD zone 2 FR. Studio Artus Films (2016). Version originale sous-titrée en français et version française. Film en version continentale. Bonus : « Ventriloques et pantins », par Alain Petit (40′), Scène coupée (3’30 »), Scène alternative (1′)