Drame psychologie et film de cambriolage, « Deadfall » n’est pas complètement convaincant mais le trio d’acteurs ainsi que quelques scènes valent le détour
Deadfall (1968)
(Le chat croque les diamants)
Réalisé par Bryan Forbes
Ecrit par Bryan Forbes d’après le roman de Desmond Cory
Avec Michael Caine, Giovanna Ralli, Eric Portman, Leonard Rossiter,…
Directeur de la photographie : Gerry Turpin
,Musique : John Barry
Produit par Paul Monash pourS alamander Film Productions
Crime / Drame
120 mn
UK
Henry Stuart Clarke (Michael Caine), voleur de son état, a intégré une maison de repos en Espagne pour se rapprocher de sa prochaine proie, Salinas, un riche qui n’a guère peur des cambrioleurs (le dernier a d’ailleurs fini dans l’océan). Un jour, une jeune femme mystérieuse Fé Moreau (Giovanna Ralli) l’approche pour monter un partenariat avec elle et son mari Richard Moreau (Eric Portman).
Tourné par Bryan Forbes juste après l’étrange, intimiste et atmosphérique « The Whisperers » et la comédie all stars « The Wrong Box« , « Deadfall » est a priori dans un tout autre genre. Film de cambriolage mais aussi drame psychologique, il confirme en fait encore une fois le goût de Forbes pour les tons décalés et le mélange des genres.
Les films de Forbes sont souvent sur le fil, au risque de perdre à tout moment leur équilibre et de tomber (comme Michael Caine dans le film).
« Deadfall » n’est certainement pas sa plus grande réussite. Il y a trop de lenteurs et de dialogues abscons. Mais le trio d’acteurs réunit ici est quand même assez parfait et est placé dans un triangle amoureux intéressant. La très belle Giovanna Ralli navigue ici dans des eaux troubles entre son vieux mari homosexuel Eric Portman et son amant Michael Caine. Tous trois sont complices mais jusqu’où ?
La scène de cambriolage de 15 minutes, avec la musique de concerto pour guitare et orchestre signé John Barry, vaut son pesant d’or. Cette scène à elle seule justifie le visionnage du film !
Mais à part ça je ne dirais pas que le film repose sur un suspense fou. La vérité sur la relation entre les époux Moreau arrive un peu comme un pétard mouillé (la tension de la double révélation face à Henry puis Fé est mal soulignée par Forbes).
« Deadfall » est psychologiquement à la fois trop et pas assez compliqué pour tenir l’intérêt du spectateur pendant deux heures. Et ça se répercute au niveau des dialogues qui sont souvent inutilement longs et abstraits.
La toute fin du film se démarque par une certaine ironie mais là aussi on ne sait comment l’interpréter – c’est comme s’il manquait encore une pièce du puzzle – un petit détail ou une subtilité que j’ai peut être manqué…
DVD Zone 1. Studio 20th Century Fox. Version originale avec des sous-titres en anglais et en espagnol. Trailer + interview avec John Barry